L’information est tombée sur la Lettre de l’Océan Indien ce lundi 10 mars, et a été confirmée par plusieurs sources contactées par l’express. Maurice fait partie des concurrents à la succession du Sénégalais Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, a affirmé dans sa présentation de la candidature mauricienne que «le temps de l’océan Indien est venu», et que Jean-Claude de L’Estrac est «la personnalité la plus à même de le représenter». Jean Claude de l’Estrac, ancien ministre des Affaires étrangères, occupe actuellement le poste de secrétaire général de la Commission de l’océan Indien.

«Cette année est celle des États insulaires et je pense que la candidature d’un représentant de l’océan Indien, une zone hautement stratégique, est bien indiquée. Nous avons en la personne de Jean Claude de l’Estrac un candidat de taille qui a fait ses preuves dans la résolution de la crise malgache avec d’autres partenaires. Il sera, j’en suis sûr, un digne successeur d’Abdou Diouf», a commenté le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell.

Une source à l’ambassade de France à Port-Louis confirme la candidature mauricienne et déclare «en prendre acte». Début mars, Yamina Benguigui, la ministre française déléguée à la Francophonie, a déclaré sur Radio France Internationale «avoir une sensibilité pour l’Afrique, évidemment», mais qu’elle «ne soutient personne».

L’ancien président sénégalais Abdou Diouf occupe ce poste depuis 10 ans. Plusieurs personnalités sont citées pour lui succéder, notamment Edem Kodjo, ancien secrétaire général de l’Organisation de I’Unité Africaine (devenue Union Africaine), Henri Lopes, ambassadeur du Congo-Brazzaville à Paris, le Libanais Michel Sleiman et l’ex-gouverneur général du Canada, Michaëlle Jean. Les candidats n’ont cependant pas tous reçu l’appui de leur pays.

L’OIF comprend 57 États membres. L’Afrique est le continent le mieux représenté, avec 37 pays.