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Olive Yerriah : Devenue Evilo pour faire fusionner les matières dans ses tableaux

12 juin 2011, 00:00

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Olive Yerriah : Devenue Evilo pour faire fusionner les matières dans ses tableaux

Olive Javernaud, née Yerriah, expose actuellement ses œuvres d’art à Arcachon, France, jusqu’au 20 juin. Sous le nom d’artiste Evilo, cette diplômée d’arts plastiques de la Sorbonne a exposé un peu partout en France et en Espagne.

Evilo vit en France depuis 1986. Son nom d’artiste, dit-elle, reflète sa personnalité profonde. « Avec ce pseudonyme, je veux que les gens me voient comme dans un miroir : à l’envers. »

Cette ancienne élève du Couvent de Lorette de Rose-Hill a choisi d’étudier les arts plastiques en France. « J’ai choisi cette voie car c’est dans cette matière que je récoltais les meilleures notes à l’école. Je pense que j’ai hérité ce talent de ma mère qui vit toujours à Maurice », raconte-t-elle.

Fascinée par les célébrités, elle a fait sa thèse sur leurs visages. En 1996, après avoir obtenu son doctorat, elle est devenue artiste peintre. Mais elle préfère qu’on la définisse comme « plasticienne performante ». « Cela indique plus d’ouverture dans les arts plastiques. Les artistes peintres font seulement des tableaux moi je fais aussi des œuvres en public, pendant des concerts en direct », explique-t-elle.

Evilo expose actuellement ses tableaux à la galerie de Caracas, à Arcachon, dans le sud-ouest de la France. « Ce que je veux montrer dans mes tableaux, c’est la fusion des matières », précise-t-elle.

Ce qui explique l’analyse publiée dans le quotidien Ouest France sur son exposition : « Olive Javernaud veut dissocier les éléments fondamentaux d’un tableau, la forme, la couleur, la matière, pour les recomposer à sa manière et montrer un monde nouveau, surréel, onirique parfois. À regarder ces toiles, on ressent des vibrations, comme si les couleurs se mettaient en mouvement. «

« Toujours attachée à mon île et à mes racines, je cherche par l’art à créer des passerelles avec toute personne impliquée dans une discipline artistique ou des événements mauriciens traduisant des moments forts. Mes visiteurs me disent souvent que mes tableaux arborent des couleurs chaudes et exotiques », tient-elle à souligner.

Elle perçoit sa peinture comme un moyen de communication : « Je fais un travail de communication, j’aime que les visiteurs regardent mes tableaux et qu’ils voient au-delà de la peinture, que mes tableaux puissent pousser à la réflexion. »

Olive Javernaud confie qu’elle a déjà fait une demande pour que ses œuvres soient exposées à l’Institut Français de Maurice, car elle aimerait pouvoir partager sa passion avec ses compatriotes.