Publicité

Opération Lal Dora : Ce sont des «bêtises » affirme Sir Anerood Jugnauth

17 mars 2013, 14:03

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Opération Lal Dora : Ce sont des «bêtises » affirme Sir Anerood Jugnauth

Sir Anerood Jugnauth, qui devrait normalement détenir des informations de première main sur un projet d'intervention militaire indienne en 1983, nie catégoriquement cet épisode. L'ancien Premier ministre, dont New Delhi voulait protéger d'un «coup d'Etat », qualifie même cette histoire de «bêtise extraordinaire».

 


Sir Anerood Jugnauth n'a pas cherché à convaincre, ni à donner de longues explications sur les troublantes informations publiées à la veille de la visite du président indien Pranab Mukherjee à Maurice. Le 10 mars le quotidien indien The Hindu, s'appuyant sur un article paru dans la revue Asian Security, affirmait que New Delhi avait eu pour projet d'intervenir militairement en 1983 sur le sol mauricien. L'opération baptisée Lal Dora (Ligne Rouge) avait pour but de protéger Sir Anerood Jugnauth contre un hypothétique projet de « coup d'Etat » de Paul Bérenger et d'assurer qu'un Premier ministre d'origine indienne reste au pouvoir.

Cependant, Sir Anerood Jugnauth, qui devrait être un des principaux acteurs de cette page d'histoire, a balayé d'un revers de la main l'existence tel projet. «C'est complètement faux (..). A aucun moment, il n'a été question d'un coup d'Etat et je n'ai jamais eu de telles craintes à ce moment-là. D'ailleurs, un coup d'Etat n'est pas possible à Maurice », a déclaré Sir Anerood Jugnauth, à la presse vendredi 15 mars.

Les affirmations faites dans la revue Asian Security essuient un nouveau démenti. Le 12 mars dans un communiqué très bref Haut-commissariat indien à Port-Louis, a affirmé qu'elles « ne sont pas fondées ». La question reste posée néanmoins. Car David Brewster, coauteur d'article d'Asian Security, apporte un éclaircissement sur cette page d'histoire et rappelle l'atmosphère  politique qui régnait à cette époque. Dans un entretien à l'express dimanche dans sa livraison de ce 17 mars, il soutient que Paul Bérenger « n'a peut-être pas entièrement réalisé à quel point sa rhétorique socialiste et ses liens avec les Soviétiques ont favorisé la crainte d'un coup d'Etat ou d'un alignement à l'Est».