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Ouverture des négociations sur l''adhésion de l''Islande à l''Union européenne
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Ouverture des négociations sur l''adhésion de l''Islande à l''Union européenne
Les négociations sur une entrée de l''''Islande dans l''Union européenne ont débuté mardi à Bruxelles, avec en point d''interrogation les concessions que Reykjavik serait disposé à faire dans des domaines comme le remboursement de la dette ou la chasse à la baleine.
 
L''île, qui compte 320.000 habitants, a fait acte de candidature l''an dernier, la crise économique l''ayant convaincue d''adhérer pour sa propre sécurité, après des décennies de réticence.
Contrairement à certains pays des Balkans candidats à l''UE, l''Islande arrive bien préparée à ces négociations, car elle est déjà membre de l''espace Schengen et de l''EEE (Espace économique européen).
Elle peut ainsi espérer entrer dans l''UE dans deux ans environ, mais il n''est pas impossible non plus que les négociations prennent des années. L''UE n''a donné à Reykjavik aucun objectif de date d''adhésion.
Les négociations d''adhésion vont couvrir plus de 30 domaines, appelés "chapitres". Les principales pierres d''achoppement seront la question de la dette islandaise envers la Grande-Bretagne et les Pays-Bas et celle de la pêche à la baleine et des zones de pêche à la morue.
L''Islande n''a pas dit comment seraient remboursées les dettes qu''elle a contractées après l''effondrement d''Icesave, banque en ligne qui a fait faillite en 2008 et était tournée notamment vers les épargnants britanniques et néerlandais.
Inquiétudes pour la pêche
Londres et La Haye souhaitent que Reykjavik rembourse les milliards d''euros qu''ils ont versés pour indemniser les clients britanniques et néerlandais lésés par la faillite.
Lors d''un référendum tenu en mars dernier, les Islandais ont rejeté le plan de remboursement qui leur était proposé et les négociations sur le remboursement sont dans l''impasse.
"Nous avons eu des dissensions politiques avec deux vieux amis, et le peuple islandais a eu l''impression que l''UE prenait fait et cause pour eux", a déclaré à la presse le ministre islandais des Affaires étrangères, Össur Skarphedinsson, mardi à Bruxelles.
La question de la dette a alimenté l''hostilité d''une majorité d''Islandais envers une adhésion de leur île à l''UE. Selon un sondage réalisé en juin par l''institut Market and Media Research, près de 60% des Islandais étaient favorables à ce que Reykjavik retire sa demande d''adhésion, alors que seulement 25% prônaient son maintien.
Outre la question de la dette, l''avenir de la pêche islandaise, importante source de revenus de l''île, inquiète la population dans la perspective d''une entrée dans l''UE.
Bruxelles, selon des diplomates en poste à l''UE, devrait demander à l''Islande de renoncer à la chasse à la baleine, ce qui, pour Ossur Skarphedinsson, sera difficile à accepter par une population qui pratique cette activité de longue date.
"Nous voulons que l''UE prenne en compte le fait que cela fait partie de nos traditions", a dit le ministre.
Les Islandais craignent en outre de perdre le contrôle de zones de pêche à la morue et de devoir autoriser des investissements dans un secteur qui fournit au pays la moitié de ses revenus à l''exportation.
(Source : Reuters)
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