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Paris et Washington n''excluent pas que Kadhafi reste en Libye
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Paris et Washington n''excluent pas que Kadhafi reste en Libye
La France et les Etats-Unis ont tenté mercredi d''''ouvrir la voie à une solution diplomatique au conflit libyen en se montrant ouverts à l''idée de voir Mouammar Kadhafi rester en Libye si ce dernier acceptait de quitter le pouvoir.
Malgré la pression internationale, les frappes de l''Otan et les défections en série de ses proches, le colonel libyen refuse toujours de céder le pouvoir plus de cinq mois après le début du mouvement de contestation et de la guerre civile.
Les faibles avancées engrangées par les forces rebelles ont créé des divergences et suscité des tensions au sein de l''Otan, dont certains membres plaident pour une solution négociée au conflit.
Dans une interview à LCI, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a indiqué que Kadhafi pourrait être autorisé à rester en Libye à condition de renoncer clairement à toute activité politique dans le pays.Un tel engagement du dirigeant libyen permettrait de déclencher le processus politique du cessez-le-feu, a-t-il ajouté.
Plus tard dans la journée (mercredi), les Etats-Unis ont semblé aller dans le même sens que Paris. Tout en réaffirmant que Kadhafi devait quitter le pouvoir, la Maison blanche a estimé que ce serait aux Libyens de décider de l''avenir du colonel libyen dans le pays.
Sur le terrain, les combats pour le contrôle du port pétrolier de Brega, dans l''est de la Libye, ont fait 18 morts et jusqu''à 150 blessés dans les rangs des insurgés mardi, selon des sources médicales. Les rebelles libyens ont annoncé avoir encerclé Brega, qu''ils doivent prendre s''ils veulent poursuivre leur progression vers la capitale, Tripoli. Mais ils sont toujours sous le feu des forces fidèles à Mouammar Kadhafi.
Des affrontements à l''arme lourde ont également été signalés à Misrata, bastion des insurgés dans l''Ouest. Encore plus à l''ouest, près de la frontière tunisienne, des habitants tunisiens rapportent que des roquettes Grad tirées par les forces régulières se sont abattues en territoire tunisien, près du poste-frontière de Dehiba.
Dans une interview parue mercredi, le secrétaire général de l''Otan a indiqué que les unités rebelles de l''est et de l''ouest du pays pourraient fusionner pour mieux avancer.
"Je crois qu''ils vont continuer à progresser car les forces d''opposition sont maintenant plus expérimentées, mieux entraînées, mieux coordonnées", a dit Anders Fogh Rasmussen au Wall Street Journal.Le secrétaire général de l''Otan a estimé que la situation militaire n''était "absolument pas dans une impasse" et que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi était "très, très affaibli"."La question n''est pas de savoir si Kadhafi quittera le pouvoir mais quand", a répété le diplomate danois.
En visite à Moscou, le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdelati Obeïdi, a affirmé que la démission de Kadhafi ne faisait l''objet d''aucune discussion, selon l''agence de presse russe Interfax.
Source : Reuters.
 
 
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