La compagnie Yémenia exige des pénalités à l’encontre des "clandestins" avant l’ouverture d’une ligne  directe  Moroni-Paris, alors que  le gouvernement comorien demande à  cette compagnie aérienne d’affréter le même appareil  pour transporter les passagers comoriens de Paris à Moroni, avec seulement une escale technique à Sanaa. 

Selon Abdillah Mougni, secrétaire général du ministère des Transports, les autorités comoriennes insistent à ce que ce nouveau dispositif soit vite mis en place pour « mettre un terme aux calvaires » des voyageurs lors du changement d’appareil dans leur transit de Sanaa.

Les dirigeants de la compagnie  se seraient montrés disposés à se plier à cette exigence de la partie comorienne, mais auraient posé des conditions. Que le gouvernement comorien prenne toutes les dispositions « nécessaires » pour stopper les voyageurs munis de faux documents, qualifiés de « « clandestins », embarqués dans  leurs appareils. Sinon la compagnie exigera du gouvernement des pénalités de 6 milles euros pour chaque passager comorien refoulé des aéroports français pour faux document de voyage.

Les autorités comoriennes n’ont pas encore donné leur réponse mais « n’attendent pas revenir sur  leur décision ». Le gouvernement est « entrain de réfléchir pour voir toutes les dispositions à mettre en place et les précautions à prendre pour limiter au maximum les "faux voyageurs" à bord des appareils de Yemenia, » dit-on au ministère en charge des transports.

Par ailleurs, le secrétaire général du ministère des Transports a formellement démenti  les «  allégations » selon lesquelles le gouvernement comorien a signé des nouveaux accords avec Yemenia après le crash. «  Il n’y a jamais eu d’autres accords que ceux des années 80, renouvelés en 2008, » a martelé Mougni.

Source : Albalad Comores ,29 juillet 2011.