Le Managing Director de Naïade Resorts Ltd, Patrice Hardy, se veut optimiste. Pour une présentation aux médias de l’hôtel Les Pavillons rénové, il se refuse de baisser les bras malgré la crise financière internationale.

«Il faut savoir contenir la récession en utilisant toute son imagination et sa créativité.» C’est la meilleure réponse qu’on puisse donner à la crise. Du moins, c’est la forte conviction de Patrice Hardy. Son optimisme, ne serait-il pas un peu béat? Lui, il ne veut pas «faire fi de la réalité. Mais seulement avoir le bon état d’esprit.»

Qu’est-ce, aujourd’hui, avoir le bon état d’esprit alors que la crise s’accentue et que les analystes et prévisionnistes annoncent des temps encore plus durs? Pour Patrice Hardy, c’est dans ces moments qu’il faut être à l’écoute de tout le monde. «Une seule personne n’a pas toutes les idées. Moi, j’écoute tout le monde autour de moi et on met en pratique les bonnes idées», fait-il ressortir.

C’est ce qui lui permet d’avancer avec une dose de confiance. «Il est vrai que le secteur touristique va stagner. Mais je ne crois pas qu’on passera de 900 000 à 400 000 touristes. Il faut donc se préparer pour affronter la crise. Pour notre part à Naïade, nous voulons croire que nous avons effectué les investissements nécessaires pour répondre aux besoins du marché une fois que la situation internationale se sera stabilisée», affirme Patrice Hardy. En outre, avance-t-il, le marché niche que représente le secteur touristique mauricien l’autorise à voir l’avenir avec un optimisme mesuré. «Ce sont les riches qui viennent à Maurice. Ils vont certes souffrir de la crise. Mais ils ne vont pas disparaître», assure-t-il.

Ce sont autant de raisons qui permettent à Patrice Hardy d’annoncer que son groupe n’a aucun plan de licenciement. Qu’au contraire, de nouveaux projets pourraient voir le jour. «Ne soyez pas étonné que nous faisons, par exemple, de nouvelles acquisitions aux Seychelles en pleine situation de crise», indique-t-il, en ce sens.

Et quid de la chute du titre de Naïade à la bourse? Patrice Hardy explique que cette chute n’a pas d’incidences directes sur le groupe. Il explique, à cet effet, que les détenteurs de ces titres étaient, pour la plupart, des investisseurs étrangers qui, à présent, rapatrient leur argent.