Lors d’une conférence de presse, samedi 11 mai 2013, les représentants du Parti travailliste (PTr) ont accusé l’opposition de chercher à tirer des gains politiques des récentes catastrophes.

Pour Patrick Assirvaden, président du PTr, l’alliance MSM-MMM «fait de la politique sur les drames humains» que sont les inondations du 30 mars et l’accident de Sorèze du 3 mai. Il prend en exemple la décision du «remake» de tenir son meeting du 1^er mai à Port-Louis ainsi que le maintien de sa conférence de presse samedi dernier, jour de deuil national.

«Toute la population a suivi ce deuil. Ce samedi, nous avions au moins trois fonctions qui ont été annulées. Tout le monde a respecté ce jour, sauf le MSM et le MMM», affirme-t-il.

La secrétaire général du PTr, Kalyanee Juggoo, a également critiqué la tenue du meeting du 1^er mai, décrit comme «un fiasco total».

«C’est chagrinant de voir que la municipalité a laissé ce meeting se faire en ce lieu, à Port-Louis, où des gens ont perdu la vie. L’opposition a choisi ce même endroit pour faire son tamtam, donn briani», déclare-t-elle.

En dépit de la critique faite quelques minutes plus tôt à l’encontre de l’opposition, elle évoque ensuite la noyade d’un adolescent de seize ans après le meeting du «remake». Après avoir présenté ses sympathies à la famille de la victime, elle déplore que l’opposition «s’est servie de ce jeune de 16 ans pour gonfler sa foule».

«Il y a récemment eu des catastrophes humaines en Italie, au Bangladesh et aux Etats-Unis. Mais  l’opposition là-bas en fait-elle une campagne politique ?» demande Patrick Assirvaden.

Pourtant, le drame du bâtiment effondré à Savar, au Bangladesh, a bel et bien été le sujet d’un âpre affrontement politique entre le gouvernement local et le leader de l’opposition Khaleda Zia. Ce dernier a en effet accusé les autorités d’incompétence dans la gestion des secours de cette catastrophe qui a fait 1 085 morts.