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Paul Bérenger : « Un Budget frivole et fade »

9 novembre 2012, 00:00

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Paul Bérenger : « Un Budget frivole et fade »

Xavier Duval a raté le coche, estime Paul Bérenger. Pour le leader du MMM, le ministre des Finances disposait de la marge de manœuvre adéquate pour présenter un Budget qui s’attaque aux problèmes socioéconomiques du jour.

Un « Bidze fizet ». C’est ce qu’a déclaré le leader de l’Opposition, Paul Bérenger, lors d’une conférence après la présentation du Budget 2013. Avant de répéter : « frivole et fade ». Pourtant, estime-t-il, le ministre des Finances disposait d’une « grande marge de manœuvre ».

« C’est un ministre coupé de la réalité », a martelé Paul Bérenger.

Il a énuméré les grands absents : « Pas un mot sur le chômage pour 2013, pas un mot sur l’endettement des ménages et des entreprises ». Ni sur le pouvoir d’achat. Alors que l’on prévoit une inflation à 6 % en 2013.

Revenant sur le chômage « dramatique », le leader de l’Opposition a précisé que 46 % des chômeurs sont des jeunes. Qualifiant de « bla-bla-bla », la refonte du programme de placement en entreprise.   

Paul Bérenger a rappelé que le programme gouvernemental promettait un ordinateur portable pour chaque élève. « Sa kou la, se enn tablet computer », que prévoit le Budget pour chaque élève de Form IV. Pourquoi la Form IV ? « Bondie kone ».
Au sujet du repas chaud pour les élèves des écoles de la zone d’éducation prioritaires (ZEP), il a rappelé, « ti aras dipin dan tou lekol ».

Paul Bérenger a aussi qualifié l’augmentation de la pension de vieillesse de « peanuts ».  

Abordant le fléau des jeux de hasard, le leader de l’Opposition a jugé, « ridicule », la mesure qui vise à délocaliser les maisons de jeux vers les centres commerciaux.    

Sceptique quant à l’annonce de 4 % de croissance du produit intérieur brut (PIB), il a lancé, « nou ava guete ». Avant de se demander pourquoi, si le déficit budgétaire est plus bas que l’année précédente, « selman tou tax res parey ». Selon lui, cet exercice budgétaire se caractérise par des dépenses largement en dessous des projections dans les projets d’infrastructures.  

Le leader de l’Opposition a aussi égratigné Xavier Duval au sujet de la plus grande coordination que promet le Budget en matière de politique monétaire et fiscale. Il y relève une contradiction car «le ministre des Finances usurpe le rôle du Gouverneur de la Banque centrale ». Il a conclu, en disant des mesures pour encourager les investisseurs étrangers à s’installer chez nous en famille, que le nouveau slogan du gouvernement est « putting foreigners first ».

 

Aline Grome-Harmon