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Paul Bérenger: «Les déclarations de Navin Ramgoolam sont une menace pour la police»

31 octobre 2009, 00:00

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Paul Bérenger: «Les déclarations de Navin Ramgoolam sont une menace pour la police»

C’est ce que déclare le leader du Mouvement Militant Mauricien (MMM) ce samedi 31 octobre, lors d’un point de presse à Rose-Hill. L’Attorney General est une nouvelle fois la cible des critiques de Paul Bérenger.

Selon Paul Bérenger, la police serait menacée par toute la polémique engendrée par l’affaire Valayden et ses propos «séditieux», tenus le 29 septembre lors d’une réunion du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD) à Beau-Bassin. Il craint pour l’avenir de cette institution. «Je suis choqué par l’attitude de Navin Ramgoolam et de Rama Valayden. Leurs déclarations sont une menaces pour la police», estime-t-il. Paul Bérenger n’en finit pas avec cette affaire, après ses propos virulents lors de la séance parlementaire du 27 octobre.

Pour le leader de l’opposition, cette nouvelle affaire Valayden est encore plus choquante que les autres. «Mais le Premier ministre trouve cela normal. Il déclare qu’il révoquera l’Attorney General seulement s’il y a un prima facie case. Trois dirigeants de la fédération de la police ont consigné une déposition dans laquelle ils déclarent qu’ils craignent que les événements de février 1999 se reproduisent et qu’il y ait des troubles sociaux qui commencent à apparaître. Pour moi, il y a déjà prima facie case», déclare Paul Bérenger.

Paul Bérenger ne s’arrête pas là. Il relate également les anciennes affaires liées à Rama Valayden et qui ont défrayé la chronique. Le cas Marcelin Humbert, l’affaire subutex. «Je me demande si la police fonctionne toujours, lâche-t-il, un rapport a même été rédigé par une district magistrate dans lequel elle cite plusieurs anomalies telles que les prosécuteurs publics  qui s’endorment en Cour, des suspects qui s’échappent et qui cherchent refuge dans le bureau des magistrats…». Tous ces exemples sont de trop pour Paul Bérenger. Il s’indigne également de l’inaction du Premier ministre et du Commissaire de police qui sont au courant de ce rapport.

Mais ce n’est pas que ce rapport qui choque Paul Bérenger. «Ce matin, un Assistant Commissaire de police a ridiculisé le rapport en disant que les propos faits contre les prosécuteurs sont banals. Est-ce que le commissaire lui a donné la permission de parler? Est-ce que la police devient un bazar?», se demande-t-il.

Par ailleurs la Central Criminal Investigation Division convoque l’Attorney General le 5 novembre prochain.
L’autre item à l’agenda de ce point de presse était le dossier du redécoupage électoral. Un autre dossier qui inquiète Bérenger. «L’Electoral Boundary Commission (EBC) a remis son rapport au Speaker de l’Assemblée nationale, le 30 octobre. Et ce dernier l’a rangé dans le coffre du Parlement. J’espère qu’il y reste jusqu’à la prochaine séance parlementaire et qu’il n’y ait pas de fuites qui mettent le gouvernement en présence du document. Car, selon la Constitution, le rapport doit être présenté à l’Assemblée nationale. On parle ici du cœur de la démocratie», explique Paul Bérenger.