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Pause corrézienne pour Hollande, muet sur ses tourments privés

19 janvier 2014, 08:34

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Pause corrézienne pour Hollande, muet sur ses tourments privés

 

François Hollande s'est offert samedi une pause de quelques heures en Corrèze, berceau de sa carrière politique, où il a présenté des voeux au terme d'une semaine politique chargée sur fond de tourments privés.
 
Pas de promenade à pied, pas de passage au marché, pas d'aparté avec les journalistes pour le président bousculé depuis la révélation, la semaine dernière par le magazine Closer, d'une relation supposée avec l'actrice Julie Gayet.
 
Selon le site internet de Paris Match, la compagne du président, Valérie Trierweiler, hospitalisée depuis huit jours, a rejoint samedi la résidence présidentielle de La Lanterne, à Versailles, pour "rester au calme".
 
Le cabinet de la "première dame" n'a pas commenté l'information dans l'immédiat.
 
Affable, souriant, saluant souvent ses interlocuteurs par leur prénom, le chef de l'Etat est resté, en Corrèze, muet sur le sujet.
 
Après avoir inauguré une gendarmerie et une caserne, déjeuné avec des élus au Conseil général, qu'il présida de 2008 à 2012, François Hollande a surtout parlé ruralité et découpage territorial dans son discours de voeux.
 
"La nouvelle étape de la décentralisation, elle sera pour 2014, elle demandera du courage", a-t-il dit devant des centaines de personnes, souvent élues, inquiètes pour l'avenir des collectivités territoriales que le chef de l'Etat veut remodeler via une loi.
 
Un discours éloigné des préoccupations de nombre de journalistes venus à Tulle dans l'espoir d'alimenter le feuilleton conjugal présidentiel, commenté dans le monde entier au point d'avoir attiré en Corrèze plusieurs médias étrangers, dont la BBC et le New York Times.
 
"TOUT UN TRALALA"
 
Samedi matin sur le marché de Tulle, le ton oscillait entre indifférence, indulgence et agacement à l'égard de l'ancien édile devenu président, qu'il s'agisse de sa politique ou de son idylle supposée.
 
"Plein de couples ont des problèmes et on n'en fait pas tout un tralala. Même les rois avaient des maîtresses", a dit une marchande de miel. "Ça les regarde", a surenchéri une maraîchère. "On s'en fiche mais il pourrait au moins être discret", a déclaré une cliente, plus sévère.
 
Entre un rempailleur de chaises et un étal de saucisses sèches, le maire de Tulle, Bernard Combes, a expliqué devant les caméras que François Hollande, tout en travaillant au service du pays, devait "parallèlement et dans de bonnes conditions, régler ses problèmes de vie personnelle".
 
Au bar voisin le Lovy, où le président est venu par le passé "boire un Perrier-menthe, comme un client normal", la patronne, mèche rouge et blouson de cuir, pense à Valérie Trierweiler.
 
"C'est dommage qu'elle se rende malade pour ça. Bien sûr là ça va plus loin, c'est la puissance, les honneurs, le renom... C'est vrai que ça doit lui faire quelque chose de ne pas aller en Amérique", dit-elle en référence à la visite d'Etat prévue le 11 février chez le couple Obama à Washington.
 
"IL TOURNE À DROITE, HOLLANDE"
 
Lors de sa conférence de presse mardi à l'Elysée, François Hollande a promis de clarifier avant cette date sa situation conjugale.
 
Les annonces faites ce jour-là pour relancer l'économie, où beaucoup ont vu un "tournant social-démocrate", ont troublé la classe politique parisienne... et choqué certains Corréziens.
 
"Il tourne à droite Hollande, c'est pas bon", dit un homme coiffé d'une casquette. "J'ai voté pour lui, je le croyais honnête, mais il n'est pas honnête", ajoute ce fils d'une famille "rouge, communiste".
 
Devant des pompiers à Vigeois, le président a fait une souriante allusion à la politique nationale en décrivant une ancienne caserne située "dans un virage, je ne veux pas dire tournant, parce que ça pourrait être mal interprété..."
 
Comme le rappelait vendredi le journal La Montagne, François Hollande avait arpenté le marché de Tulle le 20 juillet avec Julie Gayet et d'autres artistes, en l'absence de Valérie Trierweiler. Des clichés avaient été pris par des particuliers.
 
"Depuis une semaine, la presse people traque des photos datant leur liaison supposée", écrit le journal.