L''''ancienne présidente des Philippines Gloria Macapagal Arroyo a annoncé jeudi qu''elle proposerait des amendements de la Constitution, ce qui pourrait détourner l''attention des réformes prévues par le nouveau gouvernement de Benigno Aquino III.

Arroyo, élue en mai à la Chambre basse, et son fils Diosdado, également membre du Congrès, ont, au lendemain de l''expiration de son mandat de présidente, déposé une résolution proposant des amendements non spécifiés à la Constitution de 1987.

Gloria Macapagal Arroyo est le premier ancien chef d''Etat philippin à se faire élire au Congrès, ce qui fait dire à certains politologues qu''elle souhaite introduire un régime de type parlementaire où la personnalité la plus influente du pays serait le Premier ministre, issu de la Chambre basse.

Lorsqu''elle était présidente, Arroyo a tenté de faire adopter des amendements constitutionnels pour ouvrir l''économie à plus d''investissements étrangers. Ils ont été rejetés de crainte que la présidente s''en serve pour prolonger son mandat.

Le parti d''Arroyo est le premier représenté à la Chambre basse mais il n''y dispose pas de la majorité absolue et de nombreux membres ont fait défection depuis les élections du 10 mai dans l''espoir de gagner les faveurs du nouveau gouvernement.

"Gloria tâte le terrain. C''est une façon de compter ses partisans à la Chambre des représentants", juge Ramon Casiple, directeur de l''Institut pour les Réformes politiques et électorales.

La Constitution a été élaborée et adoptée sous la présidence de Corazon Aquino, mère du nouveau chef de l''Etat, après la chute, en 1986, de la dictature de Ferdinand Marcos.

Benigno Aquino a instauré une commission chargée d''enquêter sur des accusations de corruption, fraudes électorales et atteintes aux droits de l''homme portées contre Arroyo et son gouvernement. Arroyo assure n''avoir rien à se reprocher.

(Source : Reuters)