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Pillage de conteneurs dans le port: d’autres arrestations à prévoir ce vendredi
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Pillage de conteneurs dans le port: d’autres arrestations à prévoir ce vendredi
Il a impliqué plusieurs des suspects qui ont déjà été arrêtés. Et continue à faire des révélations sur le pillage de conteneurs mis au jour dans le port. Vishwa Chocalingum, un vigile de la société Proguard - qui a décroché, en janvier, le contrat de surveillance au terminal de conteneurs a été arrêté hier après-midi, jeudi 27 mars. Et il a commencé à faire des révélations.
Vishwa Chocalingum a notamment expliqué avoir commencé à travailler sur place aux côtés des gardiens de la CHCL et qu’il a participé aux vols. D’autres têtes risquent ainsi de tomber aujourd’hui.
A hier soir, jeudi 27 mars, l’enquête menée par le chef inspecteur Hector Tuyau et par la suite par l’inspecteur Balmick Dussoye de la Criminal Investigation Division du Port a conduit à l’arrestation de onze suspects. Cinq d’entre eux travaillent pour la société Marine & General Surveillance qui fait le suivi des conteneurs réfrigérés de la Meditarranean Shipping Company. Quatre sont de ServEquip, une filiale de maintenance du groupe Ireland Blyth, prestataire de la CHCL. Le poissonnier du marché central Salim Bhugalee, soupçonné d’être le receleur, figure également parmi les suspects.
Parallèlement à cette affaire, quelque 700 kilos de légines valant près de Rs 900 000 ont été saisis lundi dans les chambres froides de l’Agricultural Marketing Board. Le poissonnier Salim Bhugalee a été identifié hier comme étant le propriétaire. Les Casernes centrales soupçonnent que la légine, un poisson protégé, serait entré en contrebande à Port-Louis.
La Cargo Handling Corporation Ltd a également pris position dans le cadre de ce vaste réseau mis au jour. Elle estime que la police aurait dû coincer les malfaiteurs actifs depuis des mois au terminal des conteneurs. Pour la CHCL, il ne fait pas de doute que la police aurait dû augmenter ses patrouilles pour démanteler un réseau actif dans la zone portuaire depuis plusieurs mois déjà.
De sources bien informées à l’hôtel du gouvernement, il ressort que des renseignements sur ce trafic avaient été communiqués à la police fin décembre. C’est ce qui avait alors conduit à l’arrestation d’une bande qui pillaient des conteneurs de riz.
Or, depuis que ce réseau a été mis hors service, la surveillance semble s’être relâchée aussi du côté de la douane, ce qui a poussé la branche locale de la Meditarranean Shipping Company (MSC) à taper du poing sur la table.
Le directeur de cette société, le capitaine René Sanson, avait adressé un courriel à la Mauritius Ports Authority pour déplorer les cas de vols récurrents ainsi que le retard pris dans l’embarquement et le débarquement des marchandises. Ce qui, selon lui, pourrait pousser la société à cesser ses activités de transbordement à Port-Louis.
Il y a deux semaines, la MSC a fini par porter plainte à la police du port, indiquant que les scellés posés sur sept de ses conteneurs réfrigérés devant être acheminés vers l’Australie, la France, La Réunion et Mayotte avaient été manipulés entre les mois d’octobre 2013 et mars 2014. Et qu’un inventaire dans trois de ces «reefers» a révélé la disparition de fruits de mer et de viande de boeuf, de mouton et de porc, le tout valant Rs 5 millions. Selon la MSC et la police, le manque à gagner risque de doubler, voire tripler, après vérification des quatre autres conteneurs.
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