L’Union européenne a attribué une subvention d’un montant d’environ 7 millions de roupies à l’association PILS (Prévention, information et lutte contre le sida), afin de soutenir son projet d’atténuer l’impact du VIH parmi les populations les plus touchées de Maurice.

Près d’1 % de la population adulte mauricienne est infectée par le VIH, soit entre 8 000 et 10 000 personnes. Et certains individus sont plus exposés aux infections que d’autres, comme les prostituées, les drogués, les détenus ou plus largement les populations vivant dans la pauvreté des quartiers défavorisés de Maurice.

L’association PILS a donc décidé de mener un projet d’action auprès des populations clés qui, en raison des pressions de la société ou de circonstances sociales, sont plus exposées aux infections, notamment au VIH. Nicolas Ritter, Directeur de PILS, a tenu à remercier l’Union européenne « pour la confiance en notre structure, qui va permettre d’apporter une réponse ciblée et des stratégies novatrices ».

L’Union européenne, en marge de son programme intitulé Acteurs non étatiques et autorités locales dans le développement, qui soutient des ONG dans leur combat contre la pauvreté, a attribué une aide financière d’un montant d’environ 7 millions de roupies à PILS. Ce n’est pas la première fois que l’Europe alloue des fonds à Maurice, qui a déjà bénéficié de presque 25 millions de roupies en 2011-2012 pour financer des actions des ONG.

Alessandro Mariani, Chef de Délégation de l’Union européenne, a justifié le choix de financement de l’association par « la qualité de la proposition présentée par PILS, qui avançait des objectifs clairs, des résultats désirés et une grande cohérence entre les moyens qui seront déployés et les résultats ».

Les objectifs de ce projet sont de diminuer l’impact du VIH parmi les populations à risque, intensifier les programmes de prévention ciblés, en particulier auprès des prostituées qui constituent le groupe le plus vulnérable. Il s’agit aussi d’autonomiser les populations vivant avec le VIH et de renforcer l’unité de plaidoyer au sein de PILS.

Lormus Bundhoo, ministre de la Santé et de la Qualité de la Vie, a réaffirmé le soutient étatique aux ONG telles que PILS, qui sensibilisent la population sur ces problèmes sociaux. ‘Nous croyons fermement que la lutte contre le sida est un sujet de préoccupation de chaque citoyen de ce pays’a-t-il déclaré.

568 nouvelles infections à VIH ont été enregistrées en 2010. La plupart touchent des personnes qui s’injectent des drogues. C’est pourquoi Nicolas Ritter a insisté sur la nécessité ‘d’harmoniser les stratégies de répression des drogues et du VIH, car si nous n’attaquons pas le cœur du problème, notre travail ne portera pas ses fruits’.

PILS a maintenant jusqu’à 2016 pour mettre en pratique son nouveau plan stratégique, avec l’aide de ses collaborateurs et du gouvernement mauricien.