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Piratage: l’inertie du gouvernement à amender le Copyright Act dénoncé
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Piratage: l’inertie du gouvernement à amender le Copyright Act dénoncé
Gérard Louise, directeur de la Mauritius Society of Authors (MASA), dénonce l’inertie du gouvernement à amender le Copyright Act. Entre temps, ajoute-t-il, «le piratage est devenu incontrôlable».
A cette période de l’année, les rues de Port-Louis, comme celles de beaucoup d’autres villes, fourmillent de marchands de CD et de DVD contrefaits. Opérant dans l’illégalité, ils se permettent même de solder leurs produits. «Cinq DVD pour le prix d’un», peut-on entendre à un coin de rue de Port-Louis. Face à ce fléau, les autorités semblent impuissantes, et se disent «découragées».
«L’heure est grave. Le piratage est devenu incontrôlable à Maurice.» Ce sont les propos de Gérard Louise. Il est, en effet, découragé, surtout à un moment où les pirates opèrent en toute impunité. «Nous avons réussi à freiner le piratage des œuvres musicales, mais la tâche s’avère encore plus dure pour l’audiovisuel. Il faut que le Copyright Act soit amendé», explique Gérard Louise.
En 2006, la MASA avançait que le piratage était un secteur qui générait un chiffre d’affaire annuel s’élevant à Rs 2 milliards. Aujourd’hui, Gérard Louise estime que ce chiffre a doublé. «Vous n’avez qu’à regarder autour de vous. Il y a des pirates à chaque coin de rue, surtout dans la capitale», s’indigne Gérard Louise.
Selon lui, seul des amendements à cette loi pourront faciliter le travail de la police et de la MASA. Mais, à ce jour, rien n’a été fait en ce sens. «Ce n’est pas demain la veille que ces amendements seront effectués. Les ministères de l’Education et de la Culture ne font rien en ce sens. Cela fait trois mois que nous essayons de rencontrer ces ministres, mais en vain. Il est bon de préciser que le piratage est un crime. Et, je me demande aujourd’hui à qui profite ce crime», s’interroge le directeur de la MASA.
Si le Copyright Act est amendé, toutes les œuvres vendues sur le territoire mauricien devront porter le timbre de la MASA. Selon Gérard Louise, cette démarche dissuadera les pirates de vendre des produits contrefaits et cela facilitera aussi le travail de la police. Ainsi, toutes les œuvres qui n’ont pas de timbre pourraient être saisies par les autorités. 
 
 
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