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Piraterie : la réponse doit être globale, affirme l’ONU

18 avril 2011, 20:00

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Le secrétaire- général de l''''ONU, Ban Ki-moon, a appelé lundi à une réponse globale aux problèmes posés par la piraterie, en agissant dans trois directions : la dissuasion, la sécurité et la primauté du droit, et le  développement.

Selon l’ONU,  la menace que représente la piraterie est une « conséquence de l''insécurité généralisée, de l''absence d''un gouvernement national stable et du sous-développement » de la Somalie.   

Une réunion de deux jours prend fin ce mardi, à Dubai, sur le thème  "Menace mondiale, réponses régionales : forger une vision commune face à la piraterie maritime". Cette conférence rassemble des représentants de l’industrie maritime et des gouvernements de 50 pays.

Photo : Arrestation de pirates présumés sur un dhow yéménite

Ban Ki-moon, qui a fait parvenir un message aux participants de cette réunion, a rappelé que « la piraterie n''est pas une maladie d''origine hydrique. C''est un symptôme de la situation sur le terrain, dont la situation politique et sécuritaire en Somalie ». « Notre réponse doit être globale et complète, englobant une action simultanée sur trois fronts : la dissuasion, la sécurité et la primauté du droit, et le développement. Nous devons travailler avec les autorités de la Somalie, et nous devons intégrer nos efforts de lutte contre la piraterie dans une solution globale pour la Somalie », a ajouté le Secrétaire général dans ce message.

Ban Ki-moon a rappelé que son ancien Conseiller spécial sur les problèmes juridiques liés à la piraterie au large de la Somalie, Jack Lang, avait expliqué comment la Somalie et la communauté internationale pouvaient légalement intensifier les efforts de lutte contre la piraterie. Une des mesures préconisées par M. Lang est la consolidation de l''aide internationale pour augmenter la capacité carcérale. « « Certaines de ses recommandations sont déjà mises en oeuvre, mais à une échelle modeste, avec l''aide de l''Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) », a souligné le Secrétaire général.

Dans le nord de l''océan Indien, l’action offensive des forces multinationales continue, aboutissant à une reprise de force ou une destruction des bateaux mères pirates ou de dhows pouvant être utilisés comme bateau-mère, comme ce fut le cas pour le Zoulfekar, ce bateau comorien pris par les pirates au sud de Mayotte il y a quelques mois. Cette semaine, au moins trois dhows ont ainsi été repris .

Du côté de l''Inde, on emploie la manière forte et les forces indiennes ont capturé 120 pirates en quelques mois. Ils n''hésitent pas à couler les bateau-mères, faisant de nombreuses victimes parmi les pirates. En guise de représailles, l’Asphalt venture, un navire norvégien capturé le 28 septembre 2010, a été relâché après paiement d''une rançon de 3,5 millions de dollars, mais une partie de l''équipage, de nationalité indienne, est restée captive des pirates.

Le bilan publié par le Bureau maritime international (BMI) établit un nouveau record pour ce premier trimestre 2011. 142 attaques pirates ont eu lieu, dont 97 dans l’océan Indien, soit plus du double que pour la même période de l’année dernière où l''on n''avait recensé ''''que'''' 35 attaques. 45 bateaux ont été abordés et 45 autres ont été la cible de tirs. Mais seulement 18 ont été capturés par les pirates dont 15 dans l’océan Indien ou dans la mer d’Arabie et 1 seul dans le Golfe d’Aden, où la présence militaire est la plus importante.

 
Source : Malango Actualité
 
 

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