Le leader de l’opposition fustige le gouvernement pour sa gestion «inacceptable» des conséquences des pluies torrentielles de la semaine écoulée. Alan Ganoo a également commenté les propos «racistes» des associations dites socioculturelles.

Les critiques ont plu à la conférence du Mouvement militant mauricien (MMM), ce samedi 16 février. Le leader de l’opposition, Alan Ganoo, a passé en revue les événements de la semaine. L’accent a été surtout mis sur les pluies torrentielles qui se sont abattues sur l’île mercredi. «Le pays était paralysé, voire à genou. C’est inacceptable qu’un événement pareil puisse encore se produire en 2013», a fulminé Alan Ganoo.

Ce dernier explique qu’en 2000 à 2005, son gouvernement «avait rédigé un rapport sous la supervision des experts indiens pour mieux gérer les endroits à fort risques d’inondation mais le gouvernement travailliste, arrivé au pouvoir ne l’a pas implémenté».

Alan Ganoo a aussi parlé du Fact-Finding Committee du juge Domah qui a été mis sur pied en mars 2008 suite aux inondations qui avaient coûté la vie à quatre personnes. Ce comité avait préconisé un certain nombre de mesures pour prévenir la répétition de ce genre de catastrophe. Mais Alan Ganoo estime que «cinq ans après, la population est toujours en train de souffrir. La léthargie du gouvernement laisse à désirer».

Par ailleurs, le leader du MMM a déploré les propos racistes «de certains dirigeants des associations socioculturelles autour de la question CT Power». Selon lui, ces associations doivent promouvoir la consolidation de toutes les communautés. Or, certains dirigeants «mettent trop d’accent sur des débats politisés et ethnicisés».

Le leader mauve a également souhaité dénoncer «les propos insultants et dégradants d’Hervé Aimée tenus à Agaléga à l’encontre des habitants de l’île et envers l’église catholique. On demande au Premier ministre de sanctionner le ministre et ainsi laver ses atteintes».

Autre sujet abordé lors du point de presse: le cas d’intoxication alimentaire dans le cadre du programme de repas chauds aux écoles des Zones d’éducation prioritaires. «C’est un bon projet qui a failli. Les maîtres d’écoles, eux, se sont lavés les mains de ce projet», estime Alan Ganoo.

Il affirme qu’il est impératif que le gouvernement «prenne une bonne décision par rapport au choix des traiteurs, accompagnée d’un bon contrôle du logistique et d’un inventaire afin d’éliminer ces repas servis à l’encontre des consignes des nutritionnistes».

Shandinee Yagambrum