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Plus de 50.000 Egyptiens manifestent contre l''armée place Tahrir
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Plus de 50.000 Egyptiens manifestent contre l''armée place Tahrir
Plus de 50.000 Egyptiens, des islamistes pour la plupart, ont afflué vendredi sur la place Tahrir du Caire pour demander au gouvernement militaire un transfert rapide du pouvoir et protester contre une proposition constitutionnelle.
Libéraux et islamistes font front commun contre un texte présenté au début du mois par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) accordant à l''''armée l''autorité exclusive de la gestion de ses affaires et de son budget. Il ferait de l''armée un potentiel contre-pouvoir.
Une quarantaine d''associations et partis politiques ont appelé à la manifestation pour "protéger la démocratie et le transfert du pouvoir" après l''échec des négociations entre le CSFA d''une part et les islamistes et libéraux d''autre part.
Ce différend menace l''organisation des élections législatives, dont la première phase doit débuter le 28 novembre.
Le rassemblement massif, qui a commencé jeudi soir, rappelait par son ampleur ceux du soulèvement populaire qui a fini par renverser le président Hosni Moubarak le 11 février.
"Le gouvernement veut-il humilier le peuple ? Le peuple s''est révolté contre Moubarak et se révoltera contre la Constitution qu''il veut nous imposer", a lancé au micro un membre d''un groupe salafiste.
Les partis et mouvements salafistes, partisans d''un islam rigoriste, ont été les premiers à appeler à la manifestation contre le projet du gouvernement militaire. Ils sont arrivés au Caire par milliers, venus de différentes régions du pays.
Si l''appel à manifester était unifié, la place Tahrir s''est divisée entre, d''un côté, le parti Liberté et justice des Frères musulmans, favori des futures élections, et de l''autre leurs rivaux salafistes, divisés en plusieurs partis.
Chacun avait sa scène, ses discours et ses chants. Seule la prière du vendredi a été l''occasion d''une manifestation d''unité.
"Nos objectifs sont les mêmes mais il y a des différences entre nous en tant que groupes islamistes", faisait remarquer Abdullah Galil, un jeune salafiste.
Les libéraux et partis de gauche étaient plus discrets.
"Il n''y a aucune alternative au retour aux exigences de la révolution, qu''il nous faut remettre sur la bon chemin en parlant d''une même voix", a dit le libéral Mohamed Anis, cofondateur du Parti de la Justice.
Dans le port d''Alexandrie, des milliers d''islamistes et d''organisations de jeunesse ont également manifesté et prévoyaient de se diriger vers une base militaire pour montrer leur opposition à l''armée.
(Source : Reuters)
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