AU total, 16 caméras ont été commandées. Elles seront installées dans les nouvelles salles d’interrogatoire de la police.

Celles-ci devraient être opérationnelles d’ici le début de l’année prochaine, indique une source aux Casernes centrales. Le bureau de la Central Investigation Division de Port- Louis, les postes de police d’Abercombie, de Piton, de Curepipe, de Rose-Belle et de Rose-Hill, ainsi que celui de Port-Mathurin seront equipes de deux caméras chacun et de micros.

Des travaux d’aménagement seront également effectués pour insonoriser les salles d’interrogatoire. «C’est suite à la requite de plusieurs avocats que nous venons de l’avant avec ce projet, explique-t-on au sein de la police. De plus, nous voulons garder des traces des interrogatoires. » Les données seront sauvegardées sur des ordinateurs placés dans un meuble
sécurisé pour qu’il n’y ait pas de manipulation.

Et, une vingtaine d’offi ciers responsables de ces salles seront formés en audiovisuel. Sollicité par l’express, l’avocat Sanjeev Teeluckdharry affirme que l’enregistrement des interrogatories présente des avantages tant pour les suspects que pour les victimes. «Tout se fera dans la transparence. La police respectera les droits des suspects et des victimes. Elle n’écrira ni plus ni moins ce qui a été dit dans une salle d’interrogatoire.» De plus, ajoute-t-il, «un suspect pourra diffi cilement nier une declaration faite sous enregistrement et il y aura moins de risques de brutalité policière».