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Police vs Valayden : la guerre est déclarée
19 octobre 2013, 08:35
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Police vs Valayden : la guerre est déclarée
Entre Rama Valayden et la police, le bras de fer ne date pas d’hier. Mais il s’est intensifié après les allégations de persécution de l’avocat. La police a répliqué par voie de communiqués. Sauf qu’elle s’est emmêlée les pinceaux, alimentant les arguments de l’ex-Attorney General qui parle d’exemple flagrant de «persécution».
L’avocat Rama Valayden s’indigne, estimant que la police s’est embarquée dans une «phishing expedition» contre lui. Réagissant, la police a affirmé hier, vendredi 18 octobre, que les allégations de l’avocat Rama Valayden sont «sans fondement». Elle est montée au créneau après que ce dernier a notamment déclaré aux médias mais aussi en Cour qu’il est victime d’une vendetta policière à l’issue de son inculpation pour entrave à une enquête policière dans l’affaire des jugements truqués à la Cour suprême.
La police a émis un premier communiqué, hier, déclarant qu’elle a toujours eu pour habitude «de travailler» de manière «indépendante», «impartiale» et «transparente» dans toutes les affaires qui lui sont confiées, quel que soit le «statut» du suspect. Elle confirme que l’homme de loi sera prochainement entendu par le Central Criminal Investigation Department (CCID) dans «deux autres affaires»…
Mais à 18 h 17, le Police Press & Public Relations Office a émis un second communiqué pour enlever la partie consacrée à ces deux enquêtes. Ce qui, pour l’avocat, est un exemple flagrant de «persécution». Il s’avère, selon ses renseignements, que le CCID ne dispose plus de «preuves» contre lui, n’ayant pas obtenu les témoignages nécessaires.
Ces deux autres affaires portent notamment sur le dossier lié à l’assassinat de Denis Fine, présumé maillon fort du trafic de Subutex et la fraude de plusieurs dizaines de millions de roupies à la Bramer Bank. Dans les deux cas, des suspects auraient soutenu que l’avocat leur a conseillé de revenir sur leurs dépositions incriminant Sada Curpen et Chandra Kumar Dip. C’est ce qu’a aussi allégué Akhee Bhima Bhikajee, celle qui a déclenché tout cette affaire. Elle avait elle-même été arrêtée dans le cadre du scandale de jugements truqués dans le judiciaire.
Mais le bras de fer de Rama Valayden avec les Casernes centrales ne date pas d’hier : en 2009, alors qu’il était Attorney General, il avait déclaré à un congrès du Parti mauricien social-démocrate que les Mauriciens d’origine africaine sont en majorité victimes de brutalité policière. Et que les rastas sont des plants de gandia ambulants aux yeux de la police. La Fédération de la police avait alors porté plainte contre lui pour sédition.
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