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Port-Louis : les importateurs «pénalisés» par l’arrêt des opérations des marchands ambulants
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Port-Louis : les importateurs «pénalisés» par l’arrêt des opérations des marchands ambulants
Eux aussi se mettent de la partie. Et, à l’approche des fêtes de fin d’année, certains importateurs et grossistes de la capitale font grise mine. La raison :  l’arrêt des opérations des marchands ambulants. «D’habitude, ils écoulent, à eux seuls, plus de 30 % de mes produits importés. Mais à l’approche de cette fin d’année, je n’ai presque pas eu de commandes», confie un importateur sous le couvert de l’anonymat.
En général, dès le début d’octobre, les commandes commencent à se multiplier, explique-t-il. Or, avec l’interdiction d’opérer dans les rues de Port-Louis, de nombreux colporteurs ont préféré ne rien commander. Ce qui pénalisent les importateurs. Pis, «nous avons aussi remarqué que les gens ne viennent même plus dans les magasins depuis que les marchands ambulants ont déserté les rues».
Du côté des marchands de rues, on explique que «la situation est difficile». Muslim Peerbocus est parmi ceux qui n’ont pas renouvelé leurs stocks de produits. «La plupart des opérateurs n’a plus d’argent. Nous nous efforçons d’écouler le peu de produits que nous avons, mais nous ne connaissons pas la prochaine étape», indique-t-il.
Mais, si certains n’ont rien commandé encore, d’autres s’y étaient pris bien en avance. Et, à présent, ils ne savent plus comment faire pour écouler leurs articles de fin d’année. Ahmid Neeamundh, porte-parole du front commun des marchands ambulants, fait état de leur inquiétude. «Des marchands ont passé leurs commandes et ils ont reçu leurs articles. Sauf qu’ils sont incapables de les vendre et ils ont des dettes à rembourser. La situation devient insupportable», témoigne-il.
La solution selon les colporteurs : que la mairie leur permette de travailler dans les rues jusqu’à la fin de l’année. Le front commun des marchands de rues a fait une requête en ce sens à la mairie, hier. Ils sont, du reste, toujours opposés à un éventuel relogement à la place des camions.
 
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