En attentant un bilan des dommages causés par les inondations, un constat de visu laisse découvrir une capitale en état de choc. Outre des habitants désemparés, les commerces, les bureaux administratifs et de nombreux véhicules ont été pris au piège.


 

La scène est pire qu’un lendemain cyclonique, ce dimanche matin 31 mars, dans les rues de Port-Louis. La rue La chaussée, quartier commerçant et administratif, témoigne de la violence phénoménale des torrents qui ont balayé la capitale la veille, en plein après-midi alors que toutes les rues grouillaient de monde.

 

Au plus fort des inondations, des voitures transformées en dangereuses embarcations se sont fracassées contre les magasins, défonçant dans un cas le rideau de fer. A quelques pas de là, une voiture a traversé la route et les bornes de sécurité pour atterrir à côté de l’entrée de la Banque de développement.

 

Une rue plus loin, rue Dr. Ferrière, les employés d’Afrasia Bank s’affairent à nettoyer les bureaux au rez-de-chaussée. Tout le mobilier a été déplacé sous la varangue.  A quelques mètres de là des pompiers aspiraient l’eau du parking de banque voisine, la State Bank of Mauritius.

 

Dans la même zone, à proximité de la Rogers House, de nombreux badauds sont venus assister aux opérations menées par des sapeurs-pompiers. Le quartier a été bouclé par la police. Les pompiers et plongeurs de la police craignent d’y trouver d’autres victimes. Les passages souterrains du front de mer vers la capitale qui se sont transformés en tunnels de la mort. C’est là que six des huit victimes des inondations ont péri selon le bilan de par la police, dimanche matin.

La Chaussée, ce matin. La veille, la rue a été le théâtre de courants d'eau d'une violence jamais connue

La cour du Musée de Port-Louis en piteux état après le passage des eaux

Les employés municipaux à l'oeuvre à La Chaussée en face d'un magasin dont la devanture a été défoncée par deux véhicules

La Chaussée au lendemain des inondations