Pour la première fois, une manifestation pour les droits des animaux à Port-Louis

3 août 2013

3 août 2013, 12:35

Commentaire(s)

12:35

Commentaire(s)

Par

La Rédaction

Partager cet article

Pour la première fois, une manifestation pour les droits des animaux à Port-Louis

Donner une voix aux sans voix. C’est dans cette optique que 14 membres du collectif «No To Animal Experiments in Mauritius» se sont mobilisés ce samedi matin 3 août au Jardin de la compagnie pour protester contre l’introduction du Pre-Clinical Medical Research Bill.

La première manifestation pour les droits des animaux dans l’histoire de Maurice a réuni 14 membres du collectif No To Animal Experiments in Mauritius ce samedi 3 août. Pancartes en main, ils ont protesté contre le projet de loi, le Pre-Clinical Medical Research Bill. Celle-ci a pour but de permettre que les expériences médicales sur les macaques se fassent localement.

Le mois dernier, le collectif avait adressé une lettre au Premier ministre, lui demandant d’abandonner ce projet de loi afin de ne pas soumettre «nos animaux à des cruautés inutiles». Toutefois, n’ayant pas eu de réponse du gouvernement, les membres de No To Animal Experiments in Mauritius ont organisé cette marche qui s’est tenue aujourd’hui pour faire entendre leur voix.

De plus, nombreux sont les Mauriciens qui ont, à travers les réseaux sociaux en ligne comme Facebook et Twitter, commencé à débattre sur ce sujet. Cela a abouti à la création d’un nouveau mouvement contre l’expérimentation animale et la cruauté envers les animaux à l’île. Ces derniers dénoncent l’utilisation d’animaux dans la recherche. Une pratique qu’ils jugent cruelle, désuète et inutile pour l’avancement médical et scientifique. Ils lancent un appel pour que Maurice investisse dans des méthodes de recherche alternatives sans animaux, éthiques et plus fiables.

Le pays est en fait le deuxième plus gros exportateur de macaques au monde. En 2012, le pays a envoyé pas moins de 6 494 singes pour être soumis à des expériences cliniques diverses. Le traumatisme infligé à ces primates aussi bien en captivité à Maurice que dans les laboratoires pharmaceutiques a souvent été dénoncé, notamment par la British Union for the Abolition of Vivisection (BUAV) à travers sa campagne Save our Monkeys et la Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals.

Mais les autorités, elles, ne l’entendent pas de cette manière. Au contraire. Comme le prouve le Pre-Clinical Research Bill, elles veulent même faire passer cette industrie à la vitesse supérieure.

Pour plus d’informations: https://www.facebook.com/SayNoToAnimalExperimentsInMauritius?ref=nf