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Pravind Jugnauth: «C’est Sithanen…qui m’appelle Ti-Jugnauth»

3 juin 2009, 00:00

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Pravind Jugnauth: «C’est Sithanen…qui m’appelle Ti-Jugnauth»

Le discours de Pravind Jugnauth, lors des débats sur le budget au Parlement le 2 juin, était composé principalement de critiques à l’encontre du ministre des Finances. Fallait s’y attendre et le spectacle était au rendez-vous…
 
Pravind Jugnauth reste fidèle à lui-même. Une unique cible même s’il est vrai qu’en tant qu’opposant, lorsqu’on intervient sur le budget, on prend en premier, pour cible le ministre des Finances. Cependant, dans le contexte actuel, c’est cet acharnement sur Sithanen et cette obsession de le déconstruire du leader du MSM qui constituent un élément particulier.
 
Pravind Jugnauth s’est, lui, contenté de critiquer le budget du ministre des Finances sans y rattacher réellement d’analyses constructives. Et de rappeler qu’il «n’a jamais vu un ministre des Finances aussi pro secteur privé.» Un discours qui sent un électoralisme prononcé. Mais, c’est aussi quelqu’un de «si brillant et intelligent», lance Pravind Jugnauth, à la Chambre au sujet de Rama Sithanen. On ne peut s’aliéner tous ceux qui reconnaissent les mérites de Sithanen. Mais…
 
Ce compliment fait suite à l’explication qu’il a donnée au sujet du «deal illovo». «Nous avons eu 10 600 arpents à Rs 2.2 milliards. Le GM a lui obtenu 2 000 arpents contre Rs 18 milliards. C’est la terre et le ciel», compare Pravind Jugnauth.

Encore une critique. Toutefois, le leader du MSM précise que les critiques faites contre Rama Sithanen n’ont rien de personnelles. «C’est lui qui fait des critiques personnelles et qui m’appelle Ti-Jugnauth…»
 
Si Pravind Jugnauth s’est acharné sur Rama Sithanen tout au long de son discours, tel n’a pas été le cas pour les autres ministres qu’il dit «comprendre.» Certains d’entre aux auraient été «induits» en erreur par «l’orgueil» de Rama Sithanen. Et il déclare espérer que les projets annoncés par ce dernier se concrétisent. Mais le ton de la critique radicale ponctue toute son intervention.
 
La critique? Le petit Larousse en donne pas moins de trois définitions. Depuis «propre à la crise d''''une maladie» jusqu’à «décisif» en passant par «dangereux». Arvind Boolell, ministre des Affaires étrangères, semble, lui, avoir trouvé sa définition.

A un moment du discours de Pravind Jugnauth, il a tapoté son doigt contre sa tempe au moment où le leader du MSM faisait mention des «nombreux» sous-comités que Rama Sithanen a voulu instaurer avec le Stimulus Package.
 
Pravind Jugnauth, c’est un peu l’histoire d’Icare s’approchant trop près du soleil. Le leader du MSM se brûlerait-il les ailes à vouloir trop en faire et critiquer de manière systématique le ministre des Finances?
 
Le temps nous le dira…