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Pravind Jugnauth libéré, les partisans du MMM-MSM en liesse
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Pravind Jugnauth libéré, les partisans du MMM-MSM en liesse
Arrêté hier, Pravind Jugnauth a été libéré vers 19 heures. Déclenchant une explosion de joie devant les Casernes centrales. Animation inhabituelle devant le quartier général de la police.
Une bousculade et des cris de joie. Environ 300 personnes s’étaient regroupées, hier vers 19 heures, devant les Casernes centrales, pour accueillir Pravind Jugnauth.
Le leader du Mouvement socialiste militant (MSM) a été interrogé pendant environ cinq heures par les enquêteurs du Central Criminal Investigation Department (CCID).
La foule présente devant les Casernes s’est ensuite regroupée dans le jardin au Square Guy Rozemont. Le leader du MMM, Paul Bérenger, qui a fait le déplacement, a, dans un discours impromptu, dénoncé les méthodes utilisées par le Premier ministre contre ses adversaires politiques. Ainsi que la manière d’opérer de la police qui, «sous pression de Ramgoolam», porte des «accusations farfelues», s’est écrié le leader des Mauves.
«Nou kone ki rol Ramgoolam, nek met provisional charge kont dimoun. Enough is enough. L’accusation de sédition contre Pravind Jugnauth est une invention», a martelé Paul Bérenger.
«Si vous avait une opinion différente du PTr, vous n’avez plus le droit de respirer, de vivre», a, lui, lancé Pravind Jugnauth.
L’ambiance était également électrique au Sun Trust. Alors que Pravind Jugnauth était interrogé, sir Anerood Jugnauth (SAJ), entouré de ses proches collaborateurs, se préparait à toute éventualité.
«Si Pravind Jugnauth n’avait pas été libéré, il se serait rendu au CCID», indique l’un d’eux.
SAJ a critiqué les raisons avancées par la police pour arrêter Pravind Jugnauth : «Si on qualifie cela de sédition, cela veut dire que nous ne pouvons plus critiquer ce gouvernement. Les paroles prononcées par Pravind Jugnauth sont loin de constituer une incitation à la violence ou un moyen pour amener la population à se soulever contre le gouvernement.»
Bérenger : «Un droit fondamental menacé»
Le leader de l’opposition a, lui, fait valoir que les droits fondamentaux à la vie et aux libertés individuelles sont menacés. Il a accusé la police de procéder à des arrestations et des inculpations intempestives, avec beaucoup de légèreté.
«Cela remet en question un de nos droits les plus fondamentaux. C’en est assez. Je suis très très en colère. Se enn dominer ki pe fer. La police, aujourd’hui, prend des ordres de Ramgoolam. C’est extraordinaire qu’on arrête Pravind Jugnauth. J’ai moi-même donné un grand nombre de conférences de presse pour dire à quel point je suis choqué et révolté par Bunwaree et Ramgoolam sur l’affaire de pédophilie au Mauritius Institute of Training and Development», s’est exclamé le leader de l’opposition.
Marc ATCHIANE
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