Les fédérations syndicales des employés de la fonction publique comptent réagir contre « l’énorme disparité » de salaires entre les grands et les petits dans le rapport du Pay Research Bureau. Une réunion est prévue pour 10 heures ce vendredi 12 octobre.

La principale résolution à l’ordre du jour de la réunion de vendredi, prévue au centre de formation de la fonction publique à Coromandel, sera présentée par Naraindranath Gopee, président de la Federation of Civil Service and Other union (FCSOU). Le dirigeant syndical demandera au gouvernement de suspendre le rapport du Pay Research Bureau et d’accorder une augmentation intérimaire across the board de 25 % à tous les membres de la fonction publique et des corps para-étatiques. Ils se proposent également de donner un an au directeur du PRB à partir de maintenant pour proposer un nouveau rapport.

Leur principal mécontentement concerne « le maintien des disparités maintenues entre les grands et les petits et les pourcentages d’augmentation ».

Toolsyraj Benydin, président de la Mauritius Trade Union Confederation (MTUC) dit avoir du mal à accepter le fait que les hauts cadres de la fonction publique aient eu droit a une augmentation de salaire de 33 % alors que ceux au bas de l’échelle ont obtenu à peine 2 % à 6 %.

De son côté, Naraindranath Gopee dit qu’à travers ses consultations avec les dirigeants syndicaux le mercredi 10 octobre, il a senti un « malaise généralisé » parmi les fonctionnaires. Une manifestation devant le bureau du PRB n’est pas à écarter.
Quant aux différentes fédérations syndicales, elles ont été invitées à présenter les doléances de leurs membres à la réunion de vendredi.

Rashid Imrith, président de la Fédération des travailleurs du secteur public, a également rejeté le rapport qu’il présente « comme un cadeau empoisonné » pour le Premier ministre Navin Ramgoolam. « Li pe fouy trou Navin Ramgoolam. Li pa dan lintere Rangoolam ki dimounn kontign lir sa rapor-la. »

« C’est un rapport qui a fait perdre beaucoup de temps. C’est un copy and paste. On s’attendait aune démocratisation des conditions d’emploi mais ce sont les gros fonctionnaires seulement qui ont été pris en compte », dit encore Rashid Imrith.