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Prison de Beau-Bassin : un nouveau four pour produire 15 000 pains par jour
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Prison de Beau-Bassin : un nouveau four pour produire 15 000 pains par jour
 L’acquisition d’un four à pain au coût de Rs 1,7 million par la Prison centrale de Beau-Bassin permettra la production de 15 000 pains par jour. Dans un premier temps, la boulangerie alimentera le centre de formation de la police et l’hôpital de Brown Sequard.
 
Opérationnel depuis décembre 2011, le nouveau four à pain qui a coûté Rs 1,7 million à la prison de Beau-Bassin assure la production de 15 000 pains au quotidien. Huit prisonniers arrivant à la fin de leur sentence sont mis à contribution. Alors que la gestion de la boulangerie est assurée par trois officiers de prison.
 
C’est ce vendredi 10 février que ce nouveau four à pain a été inauguré en présence du Commissaire des prisons, Jean Bruneau, du Deputy Commission of Police (DCP), Mario Nobin, ainsi que d’autres cadres de la force policière. La boulangerie de Beau-Bassin avait été créée en parallèle avec la New Wing Prison en 2004. Elle était alors équipée de deux fours. Cependant, en 2009, les équipements de cette boulangerie avaient été endommagés lors d’un incendie. « Nous inaugurons en quelque sorte la relance de cette unité. Avec l’acquisition de ce nouveau four, nous sommes en train de donner une nouvelle impulsion à cette unité », explique Jean Bruneau. « Nous avons signé un accord avec la police afin d’alimenter son service de formation. Nous espérons poursuivre dans le même dynamisme », a-t-il poursuivi. Mario Nobin n’a, lui, pas écarté la possibilité d’étendre cet approvisionnement vers d’autres services de la force policière.
 
Jean Bruneau a aussi expliqué que cette mesure d’alimenter certains services du gouvernement démontre l’implication des détenus dans « la production de la richesse. Je considère que le pain est intimement lié à la richesse », a-t-il enchaîné.
 
Pour les huit prisonniers qui ont été affectés à la boulangerie, leur affectation constitue une réelle opportunité et aussi une haute responsabilité. « Je considère que le travail de boulanger est très important car il s’agit là de nourrir des milliers de personnes », explique Stéphane Pille à qui il ne reste que six mois de peine à purger à la Prison centrale de Beau-Bassin. « C’est une très belle opportunité. J’espère m’appuyer sur cette expérience professionnelle pour trouver du travail une fois que je serais libéré. »
 
Salim Chamroo, l’un des responsables de la boulangerie, explique pour sa part que la direction de la prison tient en compte des critères bien spécifiques avant d’affecter un détenu dans cette unité. « Un test de dépistage du VIH/SIDA est effectué sur les prisonniers. Ceux qui sont atteints ne sont pas éligibles à venir y travailler. Nous privilégions ceux qui sont arrivés presqu’à la fin de leur sentence », explique-t-il. La boulangerie étant située à proximité du mur de sortie, la direction de la prison est consciente que les risques d’évasion ne sont pas négligeables. « Il est clair que des prisonniers qui n’ont que quelques mois de leur peine à purger n’oseront pas tout gâcher avec une tentative d’évasion », estime Salim Chamroo.
 
Les détenus travaillant la boulangerie auront aussi droit à un salaire symbolique de Rs 20 par jours. À ce sujet, Jean Bruneau indique qu’ils pourront par la suite monter en grade dépendant de leurs performances.
 
 
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