L’Association des Consommateurs de l’île Maurice se dit  en mesure de démontrer qu’il est possible de trouver des fournisseurs d’ail tant en Inde qu’en Chine susceptibles d’offrir ce produit à un prix qui défie celui auquel, il est vendu sur le marché local.

Il est bien révolu le temps où l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) se cantonnait dans des critiques d’ordre général quoique justifiées pour défendre l’intérêt des consommateurs. Depuis peu, elle y ajoute une touche toute particulière à l’aide de l’investigation appliquée, un outil indispensable lorsqu’il est question de contester des chiffres officiels.
Dans son viseur, l’Office des Marchés pour ce qui est l’importation de l’ail. Lors d’une conférence de presse le vendredi 11 mai 2012, Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM, flanqué entre autres de son président, Claude Canabady, a commenté les résultats d’un exercice dont le but était d’aller vérifier à quel prix on peut obtenir de l’ail sur les marchés indien et chinois.

« On peut en obtenir pour Rs 6 le kilo. Dans tous les cas de figure, les prix ne dépassent pas la fourchette de Rs 6 à Rs 15.60 la livre de l’ail. Comment se fait-il que l’ail se vend à Rs 160 le kilo sur le marché local ? » s’est-il demandé.

Se basant sur les résultats de ses investigations, Jayen Chellum est d’avis qu’une enquête de la Competition Commission dans ce domaine s’impose. Le secrétaire général de l’ACIM trouve incompatible l’argument qui veut faire accroire que l’Office du Marchés consacrerait Rs 104 millions de ses profits pour faire de la promotion de la culture des grains. La commercialisation d’autres produits importés sont dans la visée de l’ACIM.