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Proche-Orient : les bombardements d''Israël sur Gaza font d’autres morts
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Proche-Orient : les bombardements d''Israël sur Gaza font d’autres morts
L''''armée israélienne a tué, le samedi 10 mars, cinq autres activistes en poursuivant ses bombardements sur la bande de Gaza, au lendemain de la mort d''un chef palestinien à laquelle des groupes armés ont riposté en tirant plusieurs dizaines de roquettes en direction d''Israël.
Selon du personnel médical affilié au Hamas, mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, les frappes aériennes israéliennes ont tué au total 15 activistes depuis vendredi. Lors du dernier raid en date, un homme armé a été tué alors qu''il circulait à bord d''un véhicule près de la frontière entre la bande de Gaza et l''Egypte.
Auparavant, des avions de chasse israéliens ont tué deux autres hommes circulant à moto tandis que deux activistes du Djihad islamique ont péri dans des bombardements menés avant le lever du jour, ont dit des responsables palestiniens.
Aux premières heures de la journée, la bande de Gaza et les secteurs du sud d''Israël proches de ce territoire côtier résonnaient de détonations et de tirs de roquettes.
"Cette opération dans la bande (de Gaza) est encore loin d''être terminée", a prévenu le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, lors d''un déplacement dans le sud d''Israël, où un demi-million de personnes ont été invitées à rester cloîtrées ou à se mettre aux abris.
Les tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza ont fait six blessés en Israël, dont un Thaïlandais grièvement touché, selon les médias.
S''adressant à des responsables de communes visées par ces tirs, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, leur a garanti que l''Etat hébreu "continuerait à frapper tous ceux qui envisagent d''attaquer des citoyens israéliens". Il a également promis le déploiement de batteries antimissiles supplémentaires.
DOUZE CIVILS BLESSÉS
Après plusieurs semaines de calme relatif, les violences à la frontière entre Israël et la bande de Gaza ont brusquement repris vendredi avec la mort de deux chefs activistes tués dans l''explosion d''une voiture prise pour cible par l''armée israélienne dans la ville de Gaza.
Israël affirme que l''un des activistes tués vendredi était impliqué dans un projet d''attaque transfrontalière à partir du territoire égyptien.
Les médias israéliens rapportent que cet homme était aussi fortement impliqué dans l''enlèvement en 2006 du militaire franco-israélien Gilad Shalit, relâché en octobre en échange d''environ un millier de prisonniers palestiniens.
Au moins 12 civils figurent parmi les 26 blessés des frappes israéliennes, ont dit des membres du personnel médical palestinien.
Dans un communiqué, l''armée israélienne précise que ses derniers bombardements ont visé des ateliers de fabrication d''armes et des activistes. Ces frappes ont été déclenchées en représailles à des tirs de roquettes en provenance de la bande de Gaza, ajoute l''armée.
Le Djihad islamique et les Comités de résistance populaire (CRP) ont revendiqué la majorité des tirs de roquettes et d''obus de mortier, dont le total s''est élevé à plus de 70 selon eux. Des activistes de Gaza ont promis de venger leurs morts.
L''armée israélienne estime à plus de 90 le nombre de roquettes tirées depuis vendredi contre le territoire israélien. Parmi celles-ci, 25 missiles Grad de longue portée ont été interceptés par le bouclier antimissile "Dome de fer", ajoute-t-elle.
Le Hamas, qui refuse de reconnaître Israël et a expulsé les forces de l''Autorité palestinienne de la bande de Gaza, n''a revendiqué aucun de ces tirs de roquettes. Israël impute cependant au mouvement islamiste la responsabilité de toutes les attaques en provenance de la bande de Gaza.
INQUIÉTUDE INTERNATIONALE
Nabil Abou Rdainah, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, a imputé cette flambée de violences à Israël et a réclamé une intervention de la communauté internationale.
"Nous condamnons totalement cette escalade israélienne à Gaza et nous exhortons la communauté mondiale et le Quartet (de médiateurs internationaux pour le Proche-Orient), en particulier les Etats-Unis, à exercer sur le gouvernement israélien des pressions suffisantes pour mettre fin à cette escalade", a-t-il dit à Reuters télévision.
Mahmoud Abbas a appelé les deux parties à la retenue et a accusé Israël d''être responsable de la "dégradation" de la situation tout en exhortant les militants palestiniens d''éviter une escalade de la violence susceptible de nuire aux pourparlers en vue de la création d''un Etat palestinien.
L''Egypte, premier pays arabe à avoir conclu la paix avec Israël, a lancé un appel similaire.
"L''Egypte est profondément préoccupée par les attaques israéliennes", a dit le ministre égyptien des Affaires étrangères, Mohamed Kamel Amr, cité par l''agence de presse Mena. "L''Egypte entreprend actuellement des efforts (...) en faveur d''un arrêt immédiat de cette escalade israélienne pour que cesse de couler le sang de nos frères."
Catherine Ashton, Haute Représentante de l''Union européenne pour la politique étrangère, a exprimé son inquiétude et a exhorté "toutes les parties à rétablir le calme".
Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas, a réclamé une aide de l''Egypte car, selon lui, la bande de Gaza "est en train de sombrer dans les ténèbres et le sang".
A Gaza, plusieurs milliers de personnes ont participé aux obsèques d''activistes tandis que des orateurs lançaient des appels à la vengeance.
D''après des responsables de Gaza, les forces israéliennes ont ouvert le feu contre les participants à l''enterrement d''un activiste du Djihad islamique, auquel assistaient des centaines de personnes dans un cimetière proche de la frontière avec Israël.
L''armée israélienne ne s''est pas exprimée dans l''immédiat sur cet incident.
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