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Quart de finale : L''esprit de «sacrifice» grec
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Quart de finale : L''esprit de «sacrifice» grec
Pour déjouer les pronostics, qui l''''annoncent perdante à coup sûr face à l''Allemagne en quarts de finale, ce vendredi (22h45, heure de Maurice) à Gdansk, la Grèce compte à nouveau s''appuyer sur ses qualités mentales. Comme elle en a pris l''habitude depuis des années.
En 2004 déjà, lorsqu''elle avait surpris tout le monde en remportant l''Euro au Portugal, ils étaient nombreux à se poser la même question... Comment la Grèce, compte tenu de ses moyens actuels, peut-elle tenir tête à tant de grandes nations européennes au point de les faire vaciller ? Il ne s''agit pas là de politique, même si la tentation est forte d''assimiler le quart de finale entre la sélection hellène et l''Allemagne à un règlement de compte sur fond de crise monétaire. Mais bien de football.
Sur le papier à priori…
Vendredi à Gdansk, c''est sur le terrain que les deux équipes vont en découdre pour une place en demies. Entre l''un des favoris pour le titre, qui a tout gagné jusque-là dans la compétition, et un éternel outsider capable du meilleur comme du pire, il n''y a pas photo sur le papier à priori. Pourtant, les Grecs croient dur comme fer en leurs chances et ne s''en cachent pas, étonnamment. «Ce ne sera pas notre dernier match, annonce d''emblée Dimitris Salpingidis, très confiant. L''appétit vient en mangeant».
Ce qui leur permet d''affirmer de telles ambitions est à chercher ailleurs que dans leurs qualités techniques. «La force de la Grèce, c''est son esprit d''équipe, explique son sélectionneur Fernando Santos. Les joueurs font preuve de passion lorsqu''ils jouent pour l''équipe nationale. Ils donnent tout ce qu''ils ont en match mais aussi à l''entraînement».
L''un des cadres, Kostas Katsouranis, qui sera capitaine face à la Mannschaft en l''absence de Giorgos Karagounis (suspendu), va même plus loin. «Le sacrifice, c''est notre caractéristique principale, estime-t-il. On va tout donner sur le terrain vendredi. Ça va se jouer sur un match et on se battra jusqu''à la fin». L''orgueil est aussi l''un de leurs points forts. Critiqués, rabaissés, se sentant presque insultés lors du premier tour, ils se sont servis de toutes ces attaques pour se montrer encore plus forts et plus soudés que jamais.
« Il faudra un petit miracle »
«Ce qui nous inspire, c''est l''Histoire de la Grèce, et ce respect de chacun pour la Grèce vient de là, de cette Histoire, témoigne Santos, pourtant citoyen portugais, mais qui se sent très proche de la population grecque depuis ses passages à l''AEK Athènes (2001-2002), au Panathinaïkos (2002-2003) et au PAOK Salonique (2007-2010). La science, la démocratie, vient de la Grèce, rappelle-t-il même à la chancelière allemande Angela Merkel, s''immisçant dans le débat sur la dette nationale.  Il sera difficile pour tout ça, cette grande Histoire, de donner des leçons à la Grèce».
Ce qui sera difficile surtout, c''est la tâche de sa sélection face à la toute-puissance allemande. «Il faudra un petit miracle», finit par reconnaître Katsouranis. «Les choses se compliquent à chaque tour, et j''espère que nous pourrons aller encore plus loin pour offrir du plaisir aux Grecs, ajoute Salpingidis. Ce ne sera pas facile, c''est certain». Mais ils ont l''habitude.
Source : L’équipe
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