Publicité

Question d’avenir

16 janvier 2013, 00:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Tous autant qu’ils sont, à quelque parti qu’ils ou elles appartiennent, nos politiques doivent s’interroger quant à l’image de l’engagement partisan qu’ils projettent. Des jeunes de 2013, en âge dans deux ans d’être candidats aux législatives, les nombreux nouveaux visages qui sont apparus lors des récentes municipales, toutes ces figures du renouveau de la classe politique accepteront-ils d’être des défenseurs inconditionnels de leurs leaders respectifs ? Comme l’ont été, ces dernières semaines, de plus vieux thuriféraires installés. Le métier de balayeurs d’ordures a-t-il encore de l’avenir dans le champ politique ?

Nous avons pu voir, après la conférence de presse-tremplin de Pravind Jugnauth, une ministre dont le noble millésime remonte aux années de braise se rendant à la police pour un motif en apparence trivial. Il faut, en effet, avoir énormément de talent dans l’art de simuler la bêtise pour faire croire qu’on avait interprété au premier degré les propos du leader orange sur le gouvernement pédophile. Par la suite, on a vu des jeunes politiciens, parmi les plus prometteurs, se vautrer dans une sorte de complaisance plus imbécile qu’ignorante pour affirmer qu’il y aurait un complot, auquel participerait la presse, contre “Madam-la”.

Jeunes politiciens de 2015, de 2020, de 2025, combien de “Madam-las” devront vous rester en travers de la gorge ? Combien de fois devrez-vous opposer la “Madam-la” de celui-ci à la “Madam-la” de celui-là ? La politique ne serait-elle plus qu’une sordide bataille de “Madam-las”, même parfois à l’heure grave de la Private Notice Question.
On aimerait tant voir Nita Deerpalsing et Patrick Assirvaden dans leurs rôles, défendant des dossiers qui leur tiennent à cœur : la démocratisation de l’économie, les chances égales pour tous, l’environnement et les politiques énergétiques durables, l’équité en matière de production et de commercialisation de l’énergie électrique. Ce sont des enjeux importants, auxquels ils sont sensibles, qui méritent d’être encore défendus et soutenus. Pour l’anecdote, on se souviendra que dans ces dossiers, l’investisseur trop avide est souvent appelé "Missié-la", mis en accusation et dénoncé par ces seuls mots.
Qu’on se rassure : Missié-la n’est pas l’époux de Madam-la. La morale est sauve.