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Questions à Jonathan Bru, le Mauricien de Melbourne Victory : «Un rêve de jouer le Liverpool de Gerrard»

24 juillet 2013, 10:21

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Questions à Jonathan Bru, le Mauricien de Melbourne Victory : «Un rêve de jouer le Liverpool de Gerrard»

Cet après-midi (14h30 à Maurice), Liverpool croisera le fer avec Melbourne Victory dans le cadre de sa tournée de présaison. Un match très spécial pour un joueur en particulier. En effet, le milieu de terrain récupérateur, Jonathan Bru, aura l’insigne honneur d’être le premier Mauricien à défier les Reds.

 
 
Vous serez le premier footballeur mauricien qui aura le privilège d’affronter Liverpool. Cela signifie quoi pour vous ?
– Alors là, que dire… C’est une chance inouïe. Certes, j’ai joué en Europe, mais je n’ai pas souvent eu l’occasion d’affronter des grands clubs, à part le Benfica, Porto et Sporting à l’époque où j’évoluais au Portugal. Ce sera, tout compte fait, mon premier match contre un club anglais. Et pas n’importe lequel. C’est le grand Liverpool de Gerrard. Un rêve !
 
Dans quel état d’esprit abordez-vous ce match de prestige ?
– C’est quelque chose de vraiment particulier. Jouer Liverpool, c’est sans doute une seule fois dans votre vie que vous pourriez le faire. Il ne faudra pas se rater bien sûr. Personnellement, il y a l’excitation de pouvoir côtoyer des vedettes mondiales comme Gerrard et Suarez entre autres. Et après, il ne faut pas trop gamberger mais faire son match. J’ai une petite douleur au genou, mais ça devrait aller quand même.
 
Personnellement, êtes-vous supporter de Liverpool ?
– En toute franchise, non. Je ne suis ni pour ni contre Liverpool. Idem pour Manchester United. Je suis avant tout un fan du beau jeu et ces deux clubs sont des légendes. Durant mon adolescence, j’ai toujours aimé Arsenal depuis la génération des Vieira, Pires et Henry. Certes, ce n’est plus la même chose maintenant comme les Gunners ne gagnent plus de trophées, mais ils pratiquent toujours un football chatoyant comme Liverpool, Manchester United ou encore Chelsea et Tottenham en Angleterre
 
Fan ou pas de Liverpool, ça reste quand même magique de pouvoir défier un club de cet acabit avec ses vedettes qui vont avec…
– Vous ne me le faites pas dire. Ce Liverpool peut ne pas être celui des années 80-90, mais ça reste Liverpool. Avec surtout Gerrard. Pour moi, c’est l’une des plus grands joueurs du monde. Il symbolise tout ce que le football représente de nos jours. Emblématique capitaine de cette équipe, il est l’âme du club. Sa fidélité envers cette équipe fait de lui une sommité du football. J’espère qu’il jouera un peu dans ma zone, question d’avoir l’opportunité de me mesurer à lui.
 
A tous les coups, vous allez, certainement, vous frottez souvent à Luis Suarez dans ce match…
– Tant qu’il ne me mord pas et qu’il ne mord que dans le ballon, ça ira. Trêve de plaisanteries, c’est un autre grand joueur de classe mondiale. Certes, il a un caractère particulier, mais ce n’est pas bien méchant. Dans le jeu, c’est un super attaquant avec des qualités intrinsèques.
 
Quelle est l’ambiance à Melbourne à quelques heures de cette rencontre de gala ?
– C’est l’événement du moment. Les supporters de Liverpool ont envahi la ville. Que ce soit des Australiens ou même des étrangers. On ne parle de que ça ici. Une ambiance festive règne déjà. Le stade peut contenir environ 90 000 personnes et ce match se jouera à guichets fermés. Cela veut tout dire de l’engouement et la passion autour de la tournée de Liverpool ici.
 
Le match aura lieu demain (NdlR : aujourd’hui) au MCG stadium. Ce sera quoi l’objectif de votre équipe ?
– Au-delà du fait que ce sera un match de gala avec toutes ces facéties, on le prend très au sérieux. Comme Liverpool, Melbourne Victory est en présaison. On a notre style de jeu et on ne va pas déroger à notre règle. On sait qu’il y a plusieurs mondes qui nous séparent d’eux. Maintenant, si on prend un carton, ce ne sera pas bien grave. Pourvu qu’on ne soit pas ridicule et qu’on fasse un match honorable.
 
Vu de Maurice, il est surprenant que ce soit Melbourne Victory qui joue contre Liverpool et non pas une sélection…
– Effectivement, cela peut surprendre les gens car le football australien est peu connu. Cependant, Melbourne Victory demeure le plus grand club en Australie. C’est un club qui fête l’année prochaine ses dix ans mais qui n’a rien à envier aux grands clubs européens en termes de structures. Troisième la saison dernière, cette équipe a été quatre fois championne et reste le club le plus populaire du pays.
 
Sinon, comment s’est passée la transition pour vous de l’Europe à l’Australie ?
– Les choses se sont bien passées. Il n’y a pas eu de difficultés majeures. Tout est si bien structuré ici que l’adaptation est facile. Le seul bémol, c’est la langue. L’anglais parlé des Australiens n’est pas toujours simple à comprendre surtout pour un francophone comme moi. On s’y fait avec le temps, comme quand j’étais au Portugal.
 
Pour finir, un petit mot pour la sélection de Maurice. Le Club M joue contre le Zimbabwe dimanche. En tant qu’expatrié, vous n’êtes pas éligible pour ce match mais j’imagine que vous aurez une pensée pour vos coéquipiers…
– Naturellement. Je me tiens toujours au courant au sujet de la sélection mauricienne. Je serai toujours disponible pour le Club M. Pour la Cosafa Cup, on a fait appel à moi, mais comme ce n’est pas une compétition officielle, mon club n’a aucune obligation de me libérer d’autant qu’on est en pleine préparation pour la nouvelle saison. Cela dit, je suis tout ce qui se passe dans l’équipe nationale qui a, d’ailleurs, réalisé une bonne prestation en Zambie. Je souhaite bonne chance à mes camarades contre le Zimbabwe pour continuer leur aventure dans cette compétition, surtout qu’il y a des jeunes prometteurs qui ont bien intégré l’équipe.