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Questions à… Hervé Aimée, ministre des Administrations régionales
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Questions à… Hervé Aimée, ministre des Administrations régionales
M. le ministre, dès que le Premier ministre, Navin Ramgoolam, vous a choisi pour remplacer feu James Burty David comme ministre des Admistration régionales, vous avez mis les bouchées doubles pour que le «Local Government Act» (LGA) soit amendé au plus vite. Pouvez-vous nous en dire les raisons ?
Si le conseil des ministres approuve ce projet, j’irai de l’avant avec la réforme des collectivités locales pour plusieurs raisons. Il s’agit de mettre en place cette nouvelle formule de gestion pour que premièrement les conseillers municipaux et villageois ont leur mot à dire principalement sur deux comités, à savoir celui du développement et celui des finances. Secondement, il faut agir de la sorte afin que les conseillers villageois et municipaux élus démocratiquement dépendent moins du pouvoir central. Je trouve inconcevable qu’ils apprennent par des tierces personnes, après un ou deux mois, qu’un ou plusieurs projets ont démarré dans leur ville ou village.
Croyez-vous qu’il y aurait plus de contrôle sur les développements qui sont en cours dans les villages et dans les villes ?
J’en suis certain. Si vous voulez mon point de vue sur les développements en cours dans certains endroits du pays, valeur du jour, je dirai que ce sont des développements sauvages.
A qui la faute ?
Je n’ai pas l’intention de faire le procès de qui que ce soit mais cela ne m’empêche pas de me poser la question suivante : est-ce que les ingénieurs ou techniciens payés des fonds publics sont allés une seule fois sur les chantiers, ne serait-ce que pour voir si les travaux qui ont été alloués se font selon les normes ? Je ne crois pas.
On entend souvent des critiques formulées sur le fonctionnement de la «Local Government Service Commission» (LGSC). Sont-elles justifiées, selon vous ?
Ces crtiques peuvent être justifiées ou pas. Il n’empêche que si cette nouvelle loi obtient l’aval du conseil de ministres, elle donnera plus de pouvoir à un nouvel organisme qui sera connu comme l’Unified Service Board (USB). Celui-ci aura pour tâche de veiller à ce que le recrutement et la promotion se fassent selon le mérite. Bref, ce sera un organisme avec plus de pouvoir.
Quid de la LGSC ?
La LGSC va continuer à exister pour veiller à la discipline dans les collectivités locales.
M. Aimée, quand pensez-vous que ce nouveau projet de loi sera amendé ?
Je le répète encore une fois. Tout dépendra du conseil de ministres. Cependant, j’aurais aimé que le LGA soit amendé avant la tenue des prochaines élections municipales d’ici à septembre aussi bien qu’avant celle des élections villageoises qui sont prévues vers la fin de l’année.
M. Aimée, vous avez laissé entendre que Bambous aura le statut de ville. Quand et comment cela deviendrait possible ?
Il n’y a pas de doute là dessus. Ce projet ne tardera pas à se réaliser dès que le nombre d’habitants de ce village dépasse 10 000. De plus, avec l’arrivée d’environ 800 personnes à La Valette dans le cadre du projet de la National Empowerment Foundation, le nombre d’habitants qui s’élève à 9 800 actuellement à Bambous va certainement augmenter. Il est clair que ce village aura le statut de ville dans le plus bref délai.
De toute façon, mon ministère a déjà commencé à se pencher sur la question avec l’Electoral Boundaries Commission pour en étudier tous les aspects.
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