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Réunion : La piscine du Barachois devint un club très sélect…
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Réunion : La piscine du Barachois devint un club très sélect…
Ça bouge sur le front de mer dionysien. Après les Récréateurs, le Gil’s, voici le Platinium. Le nouveau bar dancing très chic ouvrira ses portes sur le site de l’ancienne piscine du Barachois, avant la fin de l’année. Pour y entrer, il faudra avoir sa carte de membre.
Saint-Denis cherche à créer son effet front de mer. Comme Saint-Pierre mais en plus chic.
C’est à partir du constat que la plus grande ville de l’océan Indien (200 000 habitants), - et la dix-neuvième ville de France - était sérieusement endormie, que la municipalité a décidé de réagir. Un homme issu du monde de la nuit, Pascal Goyard, promu chargé de mission à la Vie Nocturne est en passe de réussir son pari : réveiller la capitale administrative en revigorant son front de mer.
Après les Récréateurs et le Gil’s (attendu courant 2013) sur le site de l’ancienne gare routière, c’est au tour de l’ancienne piscine du Barachois d’être réhabilitée. Aux dernières nouvelles, depuis 2008, les rats avaient colonisé les 3000 m2 de cette parcelle du Barachois. Pascal Goyard espère les déloger.
Esprit lounge…
La première année de sa mission a été consacrée à démarcher des investisseurs qui ne voulaient plus entendre parler de la capitale. Il en a convaincu certains d’y remettre les pieds. Pour la piscine du Barachois, une valeur sûre de la "night" a relevé le défi : Jean-Michel Pierret.
L’actuel détenteur du Cubana café, à Saint-Gilles, a eu l’occasion d’ouvrir en métropole et outre-mers près d’une trentaine de lieux de festifs. Il animera les soirées dionysiennes avec Stanislas Aressano (l’ancien directeur du Moulin du Tango), Jean Prianon (Stella traiteur) et Claude François (ETB).
L’ancien créateur de la Mamounia compte ouvrir les portes de ce nouvel établissement avant les fêtes de fin d’année. Terminer les petits plats indiens au Goujrat.
Ce sera son dernier coup. La ville lui a concédé “un bail précaire" de douze ans. De quoi voir venir avant que la route du littoral, l’entrée de ville et le nouveau boulevard Nord, ne viennent changer l’état des lieux.
“Ce sera un club très privé, souligne d’entrée l’investisseur. Dans un esprit lounge, bar-dance, avec un style très chic parisien, un design mondial, façon Hôtel Coste"
Une autre "méga boîte"
Un lieu unique de 300 m2, haut de gamme qui cherchera à capter une clientèle triée sur le volet entre 18 heures et 5 heures du mat. Tout le monde ne pourra pas entrer au “Platinium" (tel est son nom). Quelque 10 000 “privilégiés ? bénéficieront d’une carte de membre… Sur les 200 m2 de terrasse, le Platinium disposera de tentes et de chapiteaux qui permettront d’organiser face à la corniche des réceptions de mariage notamment. Une fois le matériel démonté, le lieu pourra organiser d’énormes soirées sous les étoiles, “façon Ibiza" Les travaux ont commencé. Le bassin d’eau est déjà rebouché. Un parking pourra accueillir une quarantaine de places.
Mais attention, pas touche au bâtiment. Pas question d’y voir des néons fluo sur la devanture. L’Architecte des Bâtiments de France aurait opposé son veto. L’investissement serait inférieur à 500 000 euros pour le locataire. La ville mettra à disposition ses moyens techniques pour remettre aux normes l’ensemble des réseaux.
pour les jeunes à la Jamaïque.
Mercredi, des essais de sonorisation ont été effectués pour ne pas déranger les habitations décaties de “la pointe des jardins" A terme ce seront environ 80 emplois de créer. Devant notre étonnement pour ce côté “chic", Jean-Michel Pierret a rappelé ses mésaventures du temps du Banana’s café…
Les "cagnards" ne seront donc pas les bienvenus. “Pour le grand public, il y aura de l’événementiel", oppose-t-il. La mairie aurait également en projet de construire la plus grande boîte de nuit de l’île du côté du karting de la Jamaïque.
Au centre-ville, les soirées huppées, et à la Jamaïque les soirées, “happy days", plus populaires, pour la jeunesse. La nuit, à Saint-Denis, tous les chats ne seront pas gris… “Il est hors de question que l’on subisse la vie nocturne", martèle Pascal Goyard, en train de plancher sur les transports, la sécurité et l’éclairage à apporter autour de son concept.
Un concept que d’aucuns jugeront trop élitiste. A voir. Mais pour l’ancien de la Rhumerie : “le pouvoir d’achat est ici. Près de 70 % de la clientèle saint-gilloise vient du Nord et de l’Est. Avec ces nouveaux établissements, on pourra les capter"
La ville compte avoir en flux près de 30 000 personnes par soirée, soit quatre fois plus qu’actuellement.
Yoann Guilloux
(Source : Le Journal de l’île de La Réunion)
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