La date de son mariage déjà fixée avec sa copine réunionnaise, Vel n’attendait que le renouvellement de son visa et l’approbation d’un permis de séjour. Mais, voilà…

Les autorités réunionnaises en ont décidé autrement. Vel a été expulsé à la veille de son mariage. C’est sur ordre de la préfecture qu’il a dû quitter le sol réunionnais, il y a quelques semaines. Même, l’intervention du député-maire du Tampon, Didier Robert, est restée sans effet. Le récit de ses mésaventures a été publié dans l’édition du 21 août du journal de l’île où il raconte son arrestation. Une épreuve traumatisante qui fait que maintenant Vel a peur de retourner à la Réunion.

Vel et Sophie, sa copine réunionnaise, se trouvaient dans leur appartement du Tampon à 6h45, un jour de semaine, quand des policiers aux frontières ont frappé à leur porte. «Levez-vous, habillez-vous. Votre visa s’il vous plaît», demande un des policiers au Mauricien. Or, le visa de Vel est expiré et il avait déjà informé les autorités concernées de cette situation. Et, il n’attendait que d’être régularisé.

«Vos bras derrière le dos», demande à nouveau le policier, avant de lui passer les menottes. Les deux amoureux ne comprennent pas ce qui se passe et fondent en larmes, alors que les policiers embarquent Vel. La porte se referme, Sophie se sent perdue et essaye de comprendre ce qui vient de se passer sous ses yeux. Impuissante, seule, elle ne sait plus quoi faire… jusqu’à l’appel téléphonique de la police aux frontières.

«À 10 h 30, la police aux frontières m’a appelé et m’a demandé de préparer sa valise avant 14 h. J’ai demandé conseil auprès d’un avocat mais il était déjà trop tard. Nous avions prévu de nous marier», raconte-t-elle dans les colonnes du journal de l’île.

Vel et Sophie se sont rencontrés en 1999. Et le jeune était déjà à la Réunion où il vivait chez des proches. A l’époque, il était séparé de son ex-femme et s’apprêtait à entamer la procédure de divorce. Le courant passe entre Vel et Sophie. Et, il y a quelques mois, ils décident d’emménager ensemble.

Mais, voila le visa de Vel expire en février 2009, après avoir été renouvelé à maintes reprises. Il décide alors de déposer une nouvelle demande de renouvellement de visa. Ce qui aurait dû être une simple formalité. De son côté, Sophie décide de faire appel au député-maire du Tampon pour accélérer les choses. Il intercède auprès de la préfecture au mois de novembre 2008. Mais, il reçoit une réponse négative un mois plus tard. Le communiqué de la préfecture ne donne pas d’explication, et ne fait aucune mention d’un arrêté l’obligeant à quitter le territoire.

Début février 2009, le visa de Vel arrive à expiration. Il décide de prendre les choses en main et obtient un rendez-vous au service de l’état civil de la préfecture. «Il se trouvait en instance de divorce et a fourni une promesse d’embauche de son employeur. Il a demandé un renouvellement», précise sa compagne dans l’article du journal de l’île. Mais, le responsable lui refuse ce renouvellement et lui demande de signer une attestation sur l’honneur dans laquelle il reconnaît ne plus avoir de titre de séjour. Vel vient, sans le savoir, de signer le papier qui causera sa perte. La suite, on la connaît. Vel est expulsé.

«Il va bientôt revenir, mais il a peur. Il s’était habitué à vivre ici. Une date de mariage est déjà fixée», confie Sophie. Quant au député-maire du Tampon, il ne comprend pas pourquoi une alternative à la reconduite aux frontières n’a pas été trouvée. «Je pense qu’on aurait pu trouver une solution”, explique-t-il au journal de l’île.

(Source: journal de l’île)