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Radhakrishna Sadien: «Certains dans les hôpitaux sont laissés sur la touche à l’heure des nominations»

3 juillet 2009, 18:37

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Le président de la State Employees Federation explique pourquoi les récentes nominations dans le secteur hospitalier ont causé la fureur de nombreux employés. 


Pourquoi y a-t-il eu des nominations dans les hôpitaux et dispensaires du pays?

Un des objectifs milléniums des Nations Unies est l’éradication de la pauvreté. Une façon d’y arriver est d’offrir un service de santé de qualité à la population. Ici, ceux qui n’ont pas de moyens vont à l’hôpital et au dispensaire parce que les soins y sont gratuits. Maintenant, s’il y a des postes vacants au niveau du personnel soignant, cela se reflète sur la qualité du service.

Il faut savoir que les services de santé, ce n’est pas seulement ceux offerts par les médecins et les infirmiers, cela inclut également les employés du paramédical.

Dans ce secteur, des centaines de postes n’ont pas été remplis durant des années. Nous apprécions que cette année au moins, certains ont été pourvus. Mais il reste beaucoup à faire.

Quels postes sont restés vacants?

Ceux au niveau des sage-femmes, «ICG technicians», «radiographic assistants», «pharmacy dispensers», «community health officers», entre autres.

Qu’est-ce qui a causé la colère de certains anciens employés?

Il y a des postes tels que ceux du «packing assistant» dans la section stérilisation, du cuisinier, de l’«hospital servant», du «linen officer» et du «laundry attendant», où des gens qui ont fait de l’intérim pendant des années n’ont pas été promus. Ils ont pourtant appris ces métiers pendant 20 à 25 ans mais, malheureusement, ils ont été laissés sur la touche à l’heure des nominations. A la place, des personnes n’ayant qu’entre cinq à six ans d’expérience ont été recrutées.

C’est cela qui a causé l’indignation des employés anciens. Particulièrement parce qu’à ce niveau, c’est la seule promotion à laquelle elles pouvaient aspirer avant leur retraite. Durant toutes ces années, le ministère de la Santé avait besoin d’elles pour remplacer d’autres et maintenant, quand il faut accorder des promotions, c’est d’autres qui en bénéficient… Elles se sentent donc diminuées dans leur dignité.

Qu’envisagez-vous de faire pour y remédier?

Nous avons eu une réunion avec le ministère de la Santé, le 30 juin 2009. Cette autorité est en train de mener une enquête à ce niveau. Une réunion de suivi est prévue avec ses officiers au début de la semaine prochaine. Nous espérons qu’ils régulariseront la situation de ces employés, dont l’ancienneté est importante, le plus tôt possible.

Batrice HOPE