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Rajesh Bhagwan, secrétaire général du MMM
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Rajesh Bhagwan, secrétaire général du MMM
«Faute de moyens, nous allons faire preuve d’imagination»
¦ Comment est-ce que l’alliance MMM-MSM aborde ces élections municipales ?
Au niveau du MMM, nous avons toujours eu une vision innovatrice de la gestion des villes. Et, elle est bien différente de celle du PTr, dont la sécheresse des idées est patente. Depuis 1977, lorsque nous avons occupé les municipalités pour la première fois, nous nous sommes illustrés par un style de gestion avant-gardiste.
Au fil des années, nous avons multiplié nos ambitions. Les réinventant continuellement, les adaptant aux réalités de chaque époque.
¦ Quels sont les enjeux pour nos villes aujourd’hui ?
Il faut continuer à se battre au niveau culturel, sportif, éducatif et associatif. Dans le passé, nous avons agi dans les quartiers. Il faut continuellement faire preuve d’inventivité. Nous sommes, par exemple, à l’origine des jumelages.
Avec Jean-Claude de l’Estrac, j’ai lancé l’association des villes et communes de l’océan Indien. Nous pensons que la coopération régionale ne relève pas de la seule responsabilité du gouvernement central. Malgré le fait que nous étions dans l’opposition, nous avons eu une gestion saine, transparente et responsable de nos villes. Nous avons laissé un bon héritage, qui a été souillé durant ces sept dernières années sous l’administration travailliste.
¦ Qu’est-ce que l’alliance MMM-MSM présente de neuf dans son projet pour les prochaines municipales ?
Nous nous signalons encore une fois par une vision nouvelle pour nos villes. C’est un projet qui s’inscrit dans le temps, soit les 25 prochaines années à venir. Il faut voir les choses dans le long terme.
C’est le seul moyen d’assurer un développement intégré et visionnaire.
Pour le prochain mandat, il y aura un projet quinquennal pour chaque municipalité. Il faut aussi penser le rôle écologique de nos villes. Mettre en place des actions pour les petits entrepreneurs. Créer de l’espace pour qu’ils puissent travailler, tout en sortant de cette logique des marchands ambulants. Nous prévoyons aussi des assises sociales pour nos villes. Amener, par conséquent, les citadins à participer au devenir de leurs villes. Il faudrait également penser à la contribution que l’information peut apporter au développement de nos villes.
¦ Concrètement que prévoit l’alliance MMM-MSM si elle se retrouve à la tête des municipalités ?
Nous comptons relancer les Jeux intervilles. Redynamiser Port- Louis, qui est quand même la capitale économique du pays. L’accent sera aussi mis sur la sécurité des citadins. Il faut en finir avec ce phénomène des terrains en friche.
Nous estimons également qu’il faudrait plus d’interaction entre les élus locaux et les élus nationaux.
¦ Le gouvernement assure que le développement des villes ne peut se faire avec des municipalités contrôlées par des élus de l’opposition. Qu’en pensez-vous ?
Effectivement, il y a ce chantage du gouvernement qui soutient que si les citadins ne votent pas pour lui, les municipalités n’obtiendront pas de fonds pour leurs projets. Mais, nous l’avons démontré dans le passé, même sans moyens nous pouvons faire preuve d’imagination. Nous allons, dans cet esprit, insister pour un code de déontologie pour les élus locaux. Il ne faut pas non plus oublier qu’il y a des lois que le gouvernement ne pourra pas les contourner.
Parfois, nous ne nous servons pas suffisamment du judiciaire. Le gouvernement n’aura rien à gagner en utilisant l’arme de la peur et de l’intimidation contre les citadins. Ceux-ci ont été témoins de la qualité de la gestion de leurs villes par ces élus de la majorité gouvernementale.
Propos recueillis par Nazim ESOOF
 
 
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