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Rajesh Kumar Bagri : «Nous n’avons peur de personne, et personne ne doit avoir peur de nous »
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Rajesh Kumar Bagri : «Nous n’avons peur de personne, et personne ne doit avoir peur de nous »
Lors d’un entretien accordé à lexpress.mu, le mardi 28 juin, à l’hôtel Le Méridien, Rajesh Kumar Bagri, directeur de Binani Ciment Factory dit n’avoir peur de personne et conseille à ses concurrents d’en faire autant.
Le directeur du groupe indien Binani Cement Factory donne le ton. Actuellement à Maurice pour défendre son projet de fabrication et d’exportation de ciment, il a, le temps d’une interview, pas manqué d’égratigner ses concurrents Holcim Group et Lafarge.
«Nous n’avons peur de personne, et il ne faut surtout pas que les autres aient peur de nous», a-t-il lancé, telle une réplique à ses détracteurs. Il avance que la présence de Binani Cement Factory à Maurice est avant tout une opportunité supplémentaire aux Mauriciens. «Notre priorité est d’offrir le meilleur service possible à nos clients», a-t-il expliqué.
Si du côté des concurrents, on semble douter du respect des normes environnementales du groupe indien, le principal concerné reste catégorique. «Nous sommes en total accord avec les règles environnementales et c’est pour cela que nous avons obtenu ce permis du ministère de l’Environnement», avance Rajesh Kumar Bagri.
 Rappelons qu’Holcim Group et Lafarge ont tous deux logé une plainte auprès de l’Environment Appeal Tribunal, pour contester le permis Environmental Impact Assessment (EIA), émis par le ministère de l’Environnement au groupe indien.
Il admet, toutefois, que les risques de pollution sont effectivement là. «Mais je suis persuadé que nous avons l’expertise nécessaire pour réduire ces risques de pollutions. C’est comme avoir une voiture. Si son propriétaire n’en prend pas soin, elle risque de polluer l’environnement. Nous sommes donc conscients de notre responsabilité à ce niveau», a-t-il souligné.
Au chapitre des prix que compte offrir Binani Cement Factory, Rajesh Kumar Bagri indique que le groupe a le souci d’offrir les prix les plus compétitifs. «Mais il faut savoir qu’il y a aussi d’autres enjeux qui risquent d’interférer. C’est le marché international après tout qui dicte les prix», a-t-il avancé.
Les possibilités d’emplois que comptent proposer Binani Cement Factory aux Mauriciens risquent néanmoins d’être infimes. Il soutient que pour opérer sa cimenterie, l’entreprise aura recours à de la main d’œuvre indienne. «Nous comptons d’ailleurs embaucher pas plus de 15 personnes, et nos employés seront essentiellement des Indiens», a-t-il fait comprendre. Rajesh Kumar Bagri soutient cependant être disposé à former les Mauriciens souhaitant travailler pour le compte de Binani Cement.
Le projet qui est au coût de U$ 30 million devrait s’étendre sur une superficie de 6,5 hectares à Fort Georges dans la zone portuaire, et envisage de produire un million de tonnes de ciment par an.
 
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