Présentant la première partie de son budget, le ministre des Finances explique que c’est un Plan d’action qui repose sur l’Additional Stimulus Package (ASP).

A plusieurs reprises, l’expression «Plan d’action» est revenue chez Sithanen. Cela traduit le besoin de mettre l’accent sur le fait que les temps sont durs et que les actions doivent être courageuses.

Les trois priorités pour les six mois à venir, avant la présentation du prochain budget en décembre, sont la sauvegarde des emplois, la protection des citoyens les plus vulnérables et se préparer à rebondir.

Au début de son discours, Rama Sithanen insiste longuement sur la crise économique mondiale. «Le système financier fait face à un désastre. Le monde est dans une profonde récession», explique-t-il. Les pertes d’emploi sont générales. Même les économies les plus développées ne sont pas épargnées. Dans un tel contexte, souligne le ministre des Finances, certains pays pratiquent ouvertement le protectionnisme. Ce qui explique les difficultés de nos industries exportatrices, les effets négatifs sur la croissance et le recul dans les arrivées touristiques. Le seul point positif demeure le fait qu’à la fin de cette année, l’inflation sera ramenée à quelque 4%.

Rama Sithanen insiste également à dire que Maurice a su réagir face à la crise en prenant les décisions qui s’imposent. A cet effet, il cite le fait que le Repo Rate de la Banque de Maurice a été ramené à la baisse et la mise en place de l’Additional Stimulus Package (ASP). Dans ce dernier cas, il rappelle que l’ASP n’est pas un don mais des prêts et sous forme «d’equities».

«Nous avons 18 mois très éprouvants devant nous. Mais il ne faut pas laisser la crise briser notre élan de développement… Il faut continuer les réformes», plaide Rama Sithanen. Il appelle aussi la nation à faire preuve de solidarité et conscience sociale.