Le Premier ministre et le leader de l’Opposition sont sur la même longueur d’ondes au sujet de la Palestine. Selon eux, cet état doit être reconnu à la tribune de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

« J’ai déjà donné des instructions au ministre des Affaires Etrangères pour que Maurice vote pour l’adhésion de la Palestine aux Nations Unies », a indiqué Navin Ramgoolam, à la Sunni Razvi Society International, à Port-Louis, à l’occasion de l’Eid-Ul-Fitr. Il reprenait alors les arguments du leader de l’Opposition, Paul Bérenger, qui l’a précédé au micro.

Le chef du gouvernement dit espérer que le Président des Etats-Unis, Barack Obama, n’imposera pas son véto, « car cela empêchera la Palestine de gagner les rangs de l’ONU ». Il a cependant affiché un brin d’optimisme concernant l’Espagne qui souhaite voter en faveur de la Palestine. « J’ose espérer que la France abonde dans le même sens », a-t-il poursuivi.

Navin Ramgoolam a profité de l’occasion pour lancer un appel à l’unité auprès des musulmans du monde entier. Il est ainsi revenu sur une révélation faite par le Premier ministre israélien, Golda Meir, à Sir Seewoosagur Ramgoolam. « Elle avait dit à mon père qu’elle n’a aucunement peur des pays musulmans situés à la frontière d’Israël, car il y a trop de division parmi les musulmans », a-t-il lancé.

Le Premier ministre a également déclaré que son père a, tout au long de sa carrière politique, défendu le droit des Palestiniens. « A chaque fois qu’il prenait la parole au siège de l’ONU, il n’a pas cessé de prendre position pour la Palestine », a souligné Navin Ramgoolam.

Le chef du gouvernement n’a pas manqué d’évoquer la situation qu’il juge scandaleuse en Palestine. «Les Israéliens sont en train de s’accaparer les terres des Palestiniens, ces derniers sont en train de vivre dans une misère atroce », a-t-il fait part. Il a également indiqué qu’il suivait de près la position de Barack Obama sur l’adhésion de la Palestine à l’ONU.

« Barack Obama doit faire face à plusieurs lobbys juifs. Et il ne faut pas oublier que le Président des Etats-Unis devra prochainement aller aux élections. C’est dommage de voir que les musulmans ne peuvent pas en faire autant, car il n’y a hélas pas d’unité entre eux », déplore-t-il. 

De son côté, Paul Bérenger a porté son discours sur le printemps arabe. Soit la vague de contestation des régimes despotiques dans plusieurs pays du Maghreb et de la péninsule arabique. Ce qui a poussé Navin Ramgoolam à faire part de son intention de se rendre dans ces pays musulmans l’année prochaine.