Le chanteur Ninsley Matombé plus connu sous le nom de Ras Nininn présente son deuxième album intitulé Rock Swing Blues. Le chanteur originaire de Ste Croix vient de nouveau partager sa lecture de la situation sociale à travers le monde. Musicalement, l’artiste propose une palette bien plus variée en fusionnant le reggae au blues, au rock et au swing.

Après s’être mis en retrait pendant cinq ans, le chanteur Ras Nininn signe son retour avec la sortie d’un tout nouvel album intitulé Rock Swing Blues comprenant huit titres au total. L’artiste avait en 2006 fait forte impression avec son premier album Observé, qui s’était illustré avec les morceaux tels que Kool Kreol, SDF, ou encore Dir Babylonn.

Ce premier album avait d’ailleurs permis à Ras NiNinn de décrocher la première place en 2007, lors de l’Emtel Bonnto Awards, dans la catégorie révélation. Il a du coup connu une nette ascension sur la scène roots reggae. Il a d’ailleurs eu l’occasion de se faire remarquer lors de la troisième édition du Festival Reggae Donn Sa, ainsi que dans l’édition 2007 du Festival International Kreol.

Toutefois après ces quelques passages scéniques, l’artiste s’est depuis fait tout petit. « Je me suis volontaire mis sur la touche, pour que je puisse avoir le temps nécessaire pour me remettre en question artistiquement. Cette trêve m’a permis d’explorer d’autres horizons musicaux tels que le rock, le jazz, le blues ou encore le swing et c’est ce que je viens aujourd’hui fusionner avec ma musique de base qu’est le reggae », explique Ras Nininn.

« Cette pause m’a également offert l’occasion d’observer le monde, notamment à travers les journaux, la télé. C’est un exercice très important pour un artiste de s’informer sur ce qui ce passe autour de lui », poursuit-il.

Continuant à arborer le même langage que sur son premier album Observé, Ras Ninin continue de dénoncer les travers du système, notamment sur les morceaux Ghetto, Poisoned Chalice, Linflians entre autres.

Sur le plan musical, l’artiste s’est entouré des musiciens tels que Didier Baniaux à la basse, Augustin Labonne à la batterie, Jean-Marie LI Yaw Hay aux percussions, Fabien Thomas au saxophone,  Emmanuel Fanchin à la guitare rythmique, Juliette Mandron comme choriste, Michel Nany au piano, ce dernier a également participé à la prise de son.