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RDC : Kabila parle de scrutin crédible malgré des "erreurs"
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RDC : Kabila parle de scrutin crédible malgré des "erreurs"
Le président sortant de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a déclaré lundi que la crédibilité de l''''élection présidentielle du 28 novembre ne pouvait pas être mise en doute tout en reconnaissant "des erreurs" dans le processus électoral.
La mission d''observation du Centre Carter, chargée de surveiller le processus électoral dans le pays, a estimé que les résultats donnant la victoire à Joseph Kabila n''offraient pas la crédibilité requise.
"La crédibilité de ces élections ne peut pas être mise en doute. Est-ce qu''il y a eu des erreurs? Assurément mais (le centre Carter) a sans doute été trop loin", a estimé Kabila lors d''une conférence de presse à Kinshasa.
L''opposition congolaise a l''intention d''organiser des marches pacifiques à travers le pays pour protester contre la réélection de Joseph Kabila aux dépens de l''opposant Etienne Tshisekedi. Selon la Commission électorale indépendante (Ceni), le président sortant a remporté près de 49% des voix et l''opposant Etienne Tshisekedi plus de 32% des suffrages. Les résultats du scrutin doivent maintenant être ratifiés par la Cour suprême. Tshisekedi a qualifié les résultats de "véritable provocation" et a fait savoir qu''il se considérait comme le président élu de la RDC.
Kinshasa, l''énorme et populeuse capitale s''est mise comme en suspens depuis vendredi et l''annonce des résultats de l''élection présidentielle. Seuls les camions de police, chargés d''hommes armés et les véhicules des militaires de la garde républicaine étaient visibles, roulant à tombeau ouvert dès le plus petit départ d''émeutes dans les «quartiers rouges», basse ville misérable et fief de l''opposition.
La colère y est pourtant restée contenue. À Matete et Ngiri-Ngiri, des pneus brûlaient au milieu des routes, des barricades montées de jeunes hommes armés de machettes et de pierres s''érigeaient çà et là. Des rixes qui auraient fait cinq morts, dont un policier, selon les autorités congolaises. Dimanche, pourtant, la ville retrouvait un semblant de normalité.
Kinshasa hésite, paraissant toujours redouter l''explosion de violences si souvent annoncée. Le général Bisengimana, chef de la police, se dit serein: «Nous avons la situation en main. Les désordres sont le fait de voyous. Les militants politiques ne manifestent pas.»
Étienne Tshisekedi, principal rival de Joseph Kabila avait, il est vrai, appelé au calme. «Nous courons le risque de démobiliser nos partisans, mais c''est un risque calculé. Les chiffres officiels sont trop ridicules pour que la communauté internationale ne dise rien», voulait croire Samy Badibenga, l''un des conseillers du vieil opposant, réclamant «une médiation internationale». Dans le même temps, un autre responsable évoquait l''organisation de «manifestions pacifiques».
Sources : Reuters & Le Figaro.fr
 
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