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Rencontre au sommet à Iavoloha : Rajoelina reçoit l''armée et les ambassadeurs
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Rencontre au sommet à Iavoloha : Rajoelina reçoit l''armée et les ambassadeurs
Le président de la Transition se lance dans une course contre la montre pour discuter avec des responsables nationaux et internationaux avant le 30 août.
Andry Rajoelina, président de la Transition, multiplie les contacts. Ses entretiens avec de hauts responsables issus de divers horizons interviennent au moment où le pays se trouve dans une situation politique difficile pour la sortie de crise. L''''homme fort de la transition a convoqué les ambassadeurs et les représentants diplomatiques, hier à Iavoloha. Il a également eu une réunion avec les grands responsables des Forces armées dans la même journée.
Peu d''informations filtrent de ces deux rencontres. « Il s''agit d''un échange d''informations. Nous avons demandé des moyens pour réaliser la sécurisation du pays, conformément aux résolutions du conseil du gouvernement du 16 août sur les mesures d''urgence », a indiqué le général Lucien André Rakotoarimasy, ministre des Forces armées.
Ni les grands responsables militaires ni les diplomates ne souhaitent s''étaler sur les deux rencontres. L''officier général a réfuté toute discussion politique durant l''entrevue. « Nous rappelons que l''Armée ne fait pas de politique. Si les grands  responsables discutent entre eux, c''est pour évoquer des questions techniques en matière de sécurisation », a-t-il martelé.
Mais des indiscrétions apportent d''autres précisions sur la rencontre. « Le président de la Transition leur a justement posé des questions sur l''objet des rencontres entre des officiers ou des grands responsables », a indiqué une des personnes présentes à Iavoloha. Ce qui laisse entendre des échanges sur les bruits de coup d''État.
Les diplomates présents au palais d''État préfèrent, eux aussi, jouer la carte de la discrétion. Pourtant, il semble que le président de la Transition leur a brossé le tableau de la situation et a évoqué la piste menant vers les élections. Selon certains analystes, cette tendance devrait se dégager après la réunion politiques organisée par les « Raiamandreny Mijoro » qui avaient organisé la conférence nationale du 13 au 18 septembre 2010.
Situation « bloquée »
L''initiative de Andry Rajoelina ne se limite pas aux Forces armées et aux diplomates. Plusieurs fois, il a eu des entrevues avec Mgr Odon Razanakolona, archevêque d''Antananarivo. C''est, entre autres, le cas en marge de la cérémonie de célébration du 150e anniversaire de la pénétration du catholicisme dans la capitale, dimanche à Amparibe, ou encore à la nonciature apostolique, jeudi à Ivandry.
La présidence de la Transition se montre discrète sur ces entretiens. En tout cas, ceux-ci interviennent au moment où la situation politique est « bloquée » selon le président angolais Eduardo Dos Santos, lors du Sommet de la Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC) à Luanda, les 17 et 18 septembre. En effet, la tergiversation du bloc économique régional pour trancher dans le dossier Madagascar contribue à pourrir la situation.
Outre les divergences sur la feuille de route, la crise de la gouvernance d''union nationale n''arrange pas les choses. Les membres du gouvernement s''alignent sur l''Exécutif et adoptent une position différente de celle des entités politiques qui les ont présentés et qu''ils sont censés représenter.
Andry Rajoelina ne s''est plus exprimé sur les affaires nationales après son retour d''un déplacement à Paris. On attend son intervention le 30 août, date d''expiration du délai fixé par le régime de transition pour disposer de la réponse de la SADC concernant la date de signature de la feuille de route, mais également celle annoncée pour une « décision capitale » selon le communiqué de la Présidence.
Rencontre prévue entre Vital et de Raincourt
L''Exécutif de la transition ne croise pas les bras devant l''évolution de la situation. Comme Andry Rajoelina, président de la Transition, le Premier ministre, le général Camille Vital profite également de son déplacement à l''extérieur pour multiplier les contacts.
Le chef du gouvernement devra rencontrer Henri de Raincourt, ministre français chargé de la Coopération, à Paris mardi à 16 heures, selon le Quai d''Orsay. Au cours de son déplacement aux Nations unies, à New York, il s''est déjà entretenu avec Lynn Pascoe, secrétaire général adjoint chargé du département des affaires politiques de l’ONU, pour évoquer
« l''évolution de la situation politique à Madagascar », selon le communiqué de la Primature. Une entrevue qui a eu lieu en marge de la présentation et de la soutenance par la délégation malgache de sa demande devant la Commission des limites du plateau continental.
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