Ils ont repris le chemin du travail hier, vendredi 3 janvier, après les fêtes de fin d’année. Et même si certains ont fait le pont, plus de 80 % des fonctionnaires ont répondu présents. Un chiffre en hausse par rapport à 2012 et 2013, où le taux de présence était de 75 %.

Le taux de présence dépassait les 80 % dans la fonction publique hier, vendredi 3 janvier. C’est ce qu’indiquent les chiffres officiels compilés par le gouvernement pour la rentrée après les fêtes de fin d’année. Pratiquement tous les services étaient opérationnels et les rues de la capitale étaient bondées de monde à l’heure du déjeuner…

Cette année, le taux de présence des fonctionnaires est bien plus élevé que les deux années précédentes. En 2012 et 2013, il se chiffrait à quelque 75 %. «Le taux d’absentéisme n’a eu aucun impact sur les activités dans la fonction publique. De plus, la majorité des absents avaient déjà pris un congé pour cette date pour faire le pont», explique une source officielle au sein du ministère de la Fonction publique. Certains fonctionnaires ont choisi de venir travailler mais de rentrer plus tôt chez eux. «Dans ces cas, les fonctionnaires prennent un congé de quelques heures», ajoute notre source.

Pour ce qui est du privé, près de 30 % des firmes ont ouvert leurs bureaux hier, selon la Mauritius Employers’ Federation (MEF). Ce sont surtout les banques et les centres d’appels. La grande rentrée devrait se faire au cours de la semaine prochaine. D’autres entreprises n’ont pas cessé les opérations. «De par leur nature, certaines entreprises n’ont pas pu se permettre des congés annuels. Je parle des hôtels, du service de la restauration en général ou du gardiennage», affirme Pradeep Dursun, directeur de la MEF.

Dans les rues de la capitale, nous avons rencontré plusieurs fonctionnaires qui affirment que reprendre le travail un 3 janvier ne change rien à leurs habitudes. Sidick Joomun, auditeur au sein du ministère des Finances, affirme que pour lui et ses collègues, la première semaine de janvier est cruciale. «Nous devons préparer le travail d’une année pour les autres représentants du ministère des Finances basés dans d’autres ministères. Et nous faisons cela au cours de cette semaine. Le volume de travail est le même que d’habitude», soutient-il sous l’approbation de ses collègues.

Pour d’autres, le passage de Bejisa offrait un espoir qui s’est vite dissipé. «Je n’allais pas m’absenter mais j’ai suivi de près l’évolution du cyclone pour savoir s’il fallait reprendre le travail», dit Vani Ramsubhoo, Finance Officer, qui compte 20 ans de service au sein des Police Executive Services. Certains fonctionnaires comme Dhiraj Ramdowar ont, eux, apprécié de traverser Port-Louis sans bouchon. «Je suis arrivé au bureau plus tôt et sans stress», témoigne cet employé des Finances.