Les décisions prises par la direction de l’université de Maurice (UoM) provoquent des grincements de dents parmi les étudiants et les enseignants. Du coup, la rentrée s’est déroulée dans la mauvaise humeur.

La tension était palpable sur le campus de Réduit, à l’heure de la rentrée lundi 21 janvier. Le vice-chancelier Ramesh Rughooputh ne cesse de s’attirer les foudres des étudiants et du corps enseignant. Le dernier sujet de discorde: l’interview que le président de la Student Union, Hafeez Toofail, a accordée, hier, à une radio privée.

Ce dernier intervenait sur la rentrée universitaire. La direction de l’UoM lui aurait reproché de «divulguer des informations confidentielles» à la presse. Et aurait menacé de faire une déposition à la police contre lui. Hafeez Toofail sera aussi appelé à s’expliquer devant la direction.

Ces démarches ne seraient que le dernier épisode dans le conflit opposant la direction aux membres de la Student Union, et particulièrement le président. Celui-ci ferait les frais de ses déclarations dans les médias, qui seraient très mal vues. Ramesh Rughooputh aurait formellement interdit à Hafeez Toofail de faire des déclarations médiatiques.

Du côté des enseignants, c’est la décision de se séparer des part time lecturers, pour prendre de nouvelles recrues, qui fait sourciller plus d’un. Une source proche du dossier souligne que ces chargés de cours à temps partiel enseignent depuis maintenant 5 ans et sont parfaitement qualifiés et à la hauteur, «Pourquoi ne pas continuer à leur faire confiance, pourquoi embaucher des novices ?» s’interroge-t-on.

Un cadre de l’université explique, pour sa part, que cette mesure s’inscrit dans la politique de l’université de «cut costs». Celle-ci implique également que les chargés de cours employés à temps partiel devront enseigner moins de 90 heures par semestre.

D’autre part, après un cancrelat, c’est un rat qui a été retrouvé sur le campus de Réduit. Le rongeur a été découvert dans un panier à pain à la deuxième cafétéria de l’université, l’Ex Common. C’est le gérant lui-même qui a prévenu la direction, en espérant que celle-ci prendrait les mesures nécessaires. Il soutient avoir demandé que des volets soient installés, il y a quelque temps. Mais rien n’a été fait.