Un seul traiteur pour assurer les repas chauds distribués à 600 élèves. C’était là la situation à l’école de Bambous A. Jusqu’à ce que 112 écoliers soient été victimes d’intoxication alimentaire jeudi. Dorénavant ils seront deux prestataires.

« D’ici quelques jours, le ministère compte répartir les appels d’offres pour avoir deux traiteurs, voire trois, notamment dans les écoles avec environ 300 à 400 écoliers», explique le responsable de communication du ministère de l’Education.

En attendant, d’autres éléments choquants remontent à la surface avec cette affaire. « Ma fille est tombée sans connaissance. Quand je lui ai demandé ce qui s’est passé, elle a dit que la nourriture avait mauvais goût. Selon elle, il y avait même un œuf noir dans son plat. Mais la miss lui a ordonné de le finir pour ne pas gaspiller de la nourriture», confie Stéphanie L’Eveille, 32 ans et parent de la petite Christabelle, âgée de sept ans.

Pritam Parmessur, 37 ans et Joseph Durel, 63 ans, parents d’élèves de l’école, ajoutent que depuis quelques jours déjà, la nourriture distribuée dans cet établissement était immangeable.

«Comment est- ce que les personnes concernées n’ont pas vu que la nourriture était avariée? C’est ahurissant. A 11 h 25, j’ai moi- même constaté que la nourriture sentait mauvais», s’exclame l’un d’eux.

Au cœur de ces remous : le traiteur, Simla Sudon, propriétaire de Sim’s Snack. Le permis de celleci a ainsi été révoqué. Les restes de nourriture qu’elle a préparée seront analysés par la Government Analyst Division. Tandis que 14 enfants admis à l’hôpital Victoria, à Candos, ont pu regagner leur domicile. Il n’en restait plus que deux enfants sous observation et deux autres, à l’hôpital Jeetoo.

A l’école Bambous A, dans la journée, seuls 125 sur les 600 élèves étaient présents en classe, souligne Menon Munien, Project Manager de la ZEP. Et, pour l’heure, l’école s’est trouvé un traiteur temporaire : Le Banquet de l’océan Ltée, qui dessert également l’école de Cascavelle.

Nejran ALLYBOKUS