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Restauration : Le Petit Journal, chroniques de bistrot

18 mars 2010, 00:00

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Restauration : Le Petit Journal, chroniques de bistrot

Un bistrot à la parisienne vient de s’ouvrir à Curepipe. On peut y manger léger et sain.

Le scoop, c’est qu’on y mange léger. Des plats simples, sains, spécialement conçus pour les gens pressés. Ceux qui parfois, ont moins d’une heure pour déjeuner. Ceux qui aiment se retrouver dans un lieu convivial où l’on devient vite un habitué.

Alors chez Le Petit Journal, on va à l’essentiel. Au menu : des crêpes salées et sucrées, des salades variées et des bruschettas, ces demi-baguettes généreusement garnies de tomates, de mozarella, assaisonnées d’huile d’olive, avec des variantes chaudes et froides, garnies d’anchois.

Le principe de cette nouvelle enseigne, qui a ouvert ses portes du côté de Forest Side à Curepipe est de reconstituer l’ambiance d’un bistrot. Comme ceux qui allèchent les clients à Montparnasse, dans le Sud de Paris. C’est que l’équipe de ce journal a beaucoup vécu. Aux manettes : Sophie Astruc (et son mari Jean Bernard), Axelle Catherine et Sophie Kinnoo. Leur point commun, elles ont toutes une expérience de membre du personnel navigant sur Air Mauritius. Si Axelle Catherine est la seule qui soit encore en service, les autres n’ont rien oublié de «la rigueur de ce métier», comme s’en souvient Sophie Astruc. Elles n’ont pas non plus perdu le souvenir des escales dans les bistrots parisiens où l’on se sent si à l’aise, assis devant un café-croissant ou des plats plus copieux. Cette atmosphère à la fois enjouée, plutôt chic, baigne dans ce juste ce qu’il faut de bouillon de culture.

Effectivement, Le Petit Journal a des références et sait les montrer. Dès la porte, un jeu de mots donne le ton : «Il faut que la presse paraisse surtout pas qu’elle paresse !» A gauche : une alléchante bibliothèque propose à ceux qui attendent leur commande de plats emportés de feuilleter un livre ou de lire un journal. «Tous ces livres nous ont été donnés», explique Sophie Astruc pendant que nous avons à portée de main du savoureux humour british de Very Good, Jeeves signé P.G Wodehouse.

Pour les clients qui souhaitent passer à table, ils peuvent s’installer à la table Molière, celle de Socrate, d’Aristote, ou encore de Camus. «Nous voulions faire un remake de La Cambuse, un ancien restaurant de la capitale que fréquentaient les journalistes et les gens des ambassades», confi e Axelle Catherine. «Au départ, ce sont les jeunes que nous avions ciblés, pour faire du bistrot un lieu où ils viendraient parler littérature et philosophie», révèle Sophie Astruc. D’où la table La Bourdonnais.

«Finalement, les adultes sont venus et nous ont adoptés», constate-t-elle avec plaisir. Un contentement qu’Elie Chaurimootoo élabore en cuisine. De son propre aveu, un cuisinier autodidacte, Elie détaille avec délectation ses plats du jour dont celui de ce jour-là – lundi – était la crêpe mer rouge. En somme, c’est une crêpe au sarrasin fourrée au marlin, avec son coulis de tomate, de la crème fraîche et du bleu. Le tout est servi avec une salade et une chantilly à la menthe. «Nous ne faisons pas qu’à manger, il y a aussi un effort de présentation. Il faut que les gens mangent le plat avec les yeux d’abord». Elie Chaurimootoo sait faire saliver.

A l’heure du dessert, la mousse au chocolat est conseillée. Elle est en passe de devenir une des rubriques les plus courues du Petit Journal. Question porte-monnaie, les crêpes sucrées sont entre Rs 30 et Rs 50. Les crêpes salées coûtent à partir de Rs 75. Elles sont servies avec une salade. Panini et bruschetta sont disponibles à partir de Rs 90 alors que les salades sont à Rs 160. Au dessert, la crème caramel est à Rs 70 alors que la mousse au chocolat est à Rs 70.

Aline GROËME-HARMON