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Retour en enfance

20 avril 2013, 08:48

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Retour en enfance

Lorsqu'un jeune fermier ouvre par inadvertance la porte entre notre monde et celui d’une redoutable race de géants, il ne se doute pas qu’il a ranimé une guerre ancienne… Débarquant sur Terre pour la première fois depuis des siècles, les géants se battent pour reconquérir leur planète et le jeune homme, Jack, doit alors livrer le combat de sa vie pour les arrêter.

 

Luttant à la fois pour le royaume, son peuple et l’amour d’une princesse courageuse, il affronte des guerriers invincibles dont il s’imaginait qu’ils n’existaient que dans les contes. L’occasion, pour lui, de devenir une légende à son tour.

 

Un film d’aventures, avec Ewan McGregor, Ian McShane, Stanley Tucci et le jeune Nicholas Hoult, le tout réalisé par Bryan Singer (X-Men, Usual Suspects,Valkyrie). Autant dire que Jack le chasseur de géant a un excellent pédigrée. Surtout quand on pense que le cinéaste travaille sur ce film depuis des années et a même préféré abandonner des projets plus prestigieux pour mieux s’y consacrer. Que dire donc du produit final ? C’est un film d’aventures qui en met plein la vue, avec sa 3D relativement réussie, ses géants particulièrement ragoûtants, et ses batailles épiques. Côté acteurs, Bryan Singer a flairé la bonne affaire en confiant son rôle principal à Nicholas Hoult, un jeune encore relativement méconnu.

 

Grand, sans être trop athlétique, charismatique, amusant et (parfois trop) naïf, il apporte au personnage de Jack une sincérité qui le rend immédiatement attachant. Le jeune acteur, vu récemment dans Warm Bodies et X-Men : Premièreclasse, montre ici qu’il peut sans trop de difficulté être en tête d’affiche d’un film grand public.

 

Il est épaulé par des acteurs chevronnés, notamment Ewan McGregor qui incarne ici une sorte de super guerrier médiéval, le genre de mec qui ne craint rien et rigole face au danger. Mais la nonchalance et le sourire juvénile de McGregor ne suffisent pas à faire oublier que ce personnage n’est qu’un cliché. Il en va de même pour Stanley Tucci et Ian McShane. Le premier incarne le grand méchant (humain) du film, sorte de mélange douteux entre le Iago de Shakespeare et Lord Voldemort, alors que le second joue un roi tellement effacé qu’on oublierait presque qu’il est là. Dommage.

 

La plus grosse lacune du film reste toutefois son scénario. Car, même si ce Jack est plutôt distrayant, les effets spéciaux ne peuvent pas masquer le fait que la trame du film tient sur un mouchoir en papier. Le cinéaste a beau essayer de transformer son film en lutte manichéenne opposant le bien et le mal, au final, c’est juste l’histoire de Jack et leharicot magique. Rien de plus. Et, au lieu de rendre ce récit plus intéressante en y injectant un peu d’amour, avec l’histoire entre une princesse et un petit paysan (oui, encore une fois !), le cinéaste ne fait qu’alourdir (voire casser) le rythme de son film.

 

Cela, car les scènes d’actions sont entrecoupées de regards langoureux un brin agaçants. A voir si vous avez 12 ans ou si vous êtes fans de films d’aventures un peu stupides.