Conférence de presse de Reza Issack ce vendredi 21 juin aux alentours de 18 heures. Il a voulu s’expliquer sur le déroulé de ses dépositions à la police et plaide la bonne foi dans le cadre des négociations avec la famille Jeannot. Son avocat, Rama Valayden, a souhaité un «early trial».
Journée marathon pour Reza Issack, ce vendredi 21 juin. Il s’est rendu aux Casernes centrales ce matin pour poursuivre sa déposition dans le cadre de l’arrangement financier évoqué entre les Jeannot et Yatin Varma. Quelques heures plus tard, il a comparu en cour de Port-Louis sous une accusation provisoire de complot dans le but d’entraver une enquête policière. Et, peu après, il a démissionné en tant que Private Parliamentary Secretary. Aux alentours de 18 heures dans la soirée, il a animé un point de presse avec son avocat, Me Rama Valayden, pour revenir sur son implication dans le cadre de l’affaire Varma.
Tout le long de sa conférence de presse, Reza Issack a insisté sur la notion d’honnêteté et de transparence. Il a expliqué que c’est à ce titre que son avocat a demandé que son interrogatoire au Central Criminal Investigation Department soit filmé. «Pour que tout le monde réalise que tout a été fait dans la transparence, de manière honnête, correcte… », souligne l’ancien Private Parliamentary Secretary. Avec les enquêteurs, il dit avoir évoqué les multiples rencontres qui ont eu lieu avec la famille Jeannot depuis le 11 juin. Mais il n’en dira pas plus. Pour lui, il faut laisser l’enquête suivre son cours et il ne compte pas évoquer ses déclarations à la police.
Puis, il enchaîne sur la notion de justice. Il a dit son souhait de voir l’enquête aboutir au plus vite et que la justice tranche une fois pour toute. Pour lui, il ne fait pas de doute, il sera blanchi, qu’il en sortira «clean». Car dans ces négociations avec la famille Jeannot, soutient-il, «a aukenn momen mo pann fer aukenn magouy. Aukenn complo, pa finn ena aukenn colusion aranzman». Et de préciser qu’il n’a jamais été question de mettre la pression sur la famille Jeannot pour que Mario Jeannot incite son fils à retirer sa plainte. «Nou ti rann nou laba de tre bonn foi me mo pa ti expect qui sa pou pran enn tournur parey». Ce qui lui fait dire alors que «si mo bizin paye les consequens ava paye». Car, lui, voulait apaiser la situation entre Yatin Varma et les Jeannot. «L’initiative était honnête très sincère, très cordiale… Et l’honneur de n’importe quel individu est sacré.» «Même pour la famille Jeannot, l’honneur est sacré», ajoute Reza Issack.
Pour sa part, son avocat, Rama Valayden a souhaité un procès rapide pour que cette affaire soit tirée au clair avant la fin de ce mandat. «Reza Issack a dit qu’il démissionnera comme député s’il est trouvé coupable. A ce titre, nous souhaitons qu’il y ait un early trial», a déclaré Rama Valayden.
Evoquant les dépositions de son client au CCID, l’avocat a affirmé qu’il a tout raconté aux enquêteurs dans les détails et n’a «absolument rien à cacher».
Il a aussi insisté que Reza Issack n’a jamais évoqué les noms des dénommés Bala et Raj ou de Xavier Duval. Il n’a jamais non plus était en contact avec Maurice Allet autour cette affaire.
En revanche, Reza Issack a mis au courant le vice-Premier ministre Rashid Beebeejaun de ces pourparlers. «Quand Reza Issack a dit à l’honorable Rashid Beebeejaun que la famille veut de l’argent, celui-ci lui a dit de tout arrêté tout de suite», a soutenu Rama Valayden.
L’avocat a affirmé qu’il a demandé à son client d’observer un silence médiatique autour de l’affaire Varma, le temps du procès.