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Riambel : la résistance des squatters n’empêchera pas les autorités de les expulser

29 mars 2012, 00:00

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Riambel : la résistance des squatters n’empêchera pas les autorités de les expulser

<STRONG>Le ministère des Terres et du Logement n’a pas renoncé à son intention de faire évacuer les 35 familles qui squattent les terres de l’Etat à Riambel. Entretemps, le ministère de l’Intégration sociale a décidé d’étudier le cas de ces familles, pour déterminer lesquelles sont éligibles à une aide sociale.<BR><BR></STRONG>Le cas de ces 35 familles qui squattent les terres de l’Etat dans la région de Riambel embarrasse le ministère des Terres et du Logement. En effet, après avoir décidé de faire évacuer ces familles par la manière forte depuis le lundi 26 janvier, les officiers des Terres et du Logement ne sont pas parvenus à aller au bout de l’opération.<BR><BR>S’ils sont parvenus à démolir plus d’une dizaine de maisons lors de leurs premières interventions lundi, les officiers ont, en revanche, été confrontés à l’hostilité manifestée par les squatters le mercredi 28 mars. Ils n’ont pu procéder à la démolition que d’une seule case, alors qu’une vingtaine de familles ont décidé de faire de la résistance.<BR><BR><EM>« Nous n’avons eu d’autre choix que de capituler, la colère de ces personnes nous a ainsi forcés à mettre en suspens nos opérations</EM> », explique un proche collaborateur du ministre des Terres et du Logement.<BR><BR>Cependant, indique cette même personne, le fait que les officiers du ministère aient décidé de faire marche arrière ne veut en aucun cas dire que « <EM>ces squatters seront tolérés ». « Nous avons pour devoir de protéger les terres de l’Etat, nous attendons le retour du ministre qui est absent du pays pour décider de la marche à suivre</EM> », soutient ce fonctionnaire du ministère des Terres et du logement.<BR><BR>L’installation de ces 35 familles sur ces terres remonte à deux semaines. Constatant que sept familles avaient eu l’autorisation du ministère de l’Intégration sociale de s’installer sur ces terres, d’autres personnes ont décidé de les imiter. « <EM>Mon ministère et la National Empowerment Foundation avaient entamé des démarches pour que sept familles puissent habiter ce lieu, car nous avions découvert qu’ils sont dans une extrême précarité</EM> », explique Suren Dayal, le ministre de l’Intégration sociale.<BR><BR>Selon lui, ces 35 autres familles «<EM> ont certainement dû penser qu’ils étaient en droit de venir sur ces terres</EM> ». Une hypothèse que nous confirme Soonderee Croustche, une des expulsées. « <EM>Cela fait plus de deux ans que je suis veuve et que je me retrouve à errer ça et là. J’ai donc décidé de venir ici et aménager quelques feuilles de tôle</EM> », explique-t-elle. C’est sa maison qui a été détruite mercredi matin aux alentours de 6 heures du matin.<BR><BR>Cela ne l’a toutefois pas empêché de se remettre au travail avec l’aide de quelques voisins pour reconstruire son habitation. « <EM>Ils peuvent détruire autant de fois qu’ils voudront</EM> », martèle-t-elle. Quelques heures après, en apprenant que le ministère des Terres et du Logement mettait fin temporairement à ces opérations, les habitants de la région ont poussé un ouf de soulagement.<BR>